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Ce business parallèle de Tesla fait son retour en force en 2025

Tesla vole au secours des constructeurs menacés par les sanctions européennes suite à leur empreinte carbone trop élevée. Malgré le manque d’intérêt des consommateurs pour les voitures électriques, les constructeurs sont poussés à poursuivre leur transition énergétique coûte que coûte, et Tesla s’est fait tout un business autour des crédits carbone.

Alors que Tesla n’était pas rentable de par ses ventes jusqu’en 2021, ses actionnaires pouvaient tout de même découvrir des bilans trimestriels dans le vert, grâce à une source de revenus qui a peut-être bien sauvé le constructeur dans ses périodes les plus difficiles. En tant que marque ne commercialisant que des voitures électriques, Tesla se retrouvait, comme les autres constructeurs automobiles, avec des crédits carbone.

Contrairement à ses concurrents, ces derniers ne lui servaient à rien, puisque sa stratégie n’allait jamais faire appel à la sortie d’une motorisation thermique. Grâce à la possibilité de mutualiser les émissions en revendant des crédits carbone en Europe, Tesla a généré des milliards de dollars de profits, en transférant ces titres de droits de pollution à des groupes automobiles comme Stellantis, dont les ventes de voitures thermiques sont encore indispensables à sa santé financière.

On parlait surtout de crédit carbone et de Tesla jusqu’en 2021, avant que certains groupes comme Stellantis ne décident de s’émanciper, en indiquant vouloir respecter « de manière autonome les limitations d’émissions de dioxyde de carbone dès cette année », disait alors Carlos Tavares, l’ancien patron du groupe au mois de mai 2021.

L’eau a coulé sous les ponts et en 2024, avec la baisse d’intérêt pour les ventes de modèles électriques et la hausse des restrictions en matière d’émissions de carbone par l’Union européenne, l’intérêt des crédits carbone a repris de plus belle et 3 % des 72 milliards de dollars de revenus générés par Tesla au cours des neuf premiers mois de l’année 2024 provenaient de la vente de crédits carbone, soit 1,79 milliard de dollars.

En 2025, un nouveau « green deal » entre Tesla et des constructeurs

L’année 2025 risque d’être encore plus profitable, alors qu’un « green deal » aurait été signé entre Tesla et plusieurs constructeurs, dont le groupe Stellantis à nouveau, Ford mais aussi Toyota.

Tesla aurait déposé, lundi, une « déclaration d’intention » pour former un « pool » de constructeurs, auprès de Bruxelles, rapportait l’analyste Matthias Schmidt et cité par les Echos. Une organisation en préparation du seuil moyen d’émission de CO2 autorisé qui diminue en 2025 de 15 %, pour un maximum d’émission de 81 grammes par kilomètre pour chaque voiture neuve introduise sur la route. L’amende de Bruxelles est évaluée à 95 euros par gramme de CO2 supplémentaire émis par chaque voiture, de quoi faire payer très cher les constructeurs.

Le recours aux crédits carbone leur est donc indispensable et le retour de Stellantis sur le marché en est une bonne démonstration. L’absence d’autres constructeurs, comme Renault et Volkswagen dans le pool de Tesla ne veut pas dire que ces entreprises n’en ont pas besoin. Pour ce qui est de Renault, la marque au Losange pourrait se rapprocher du groupe chinois Geely, son partenaire dans l’entité Horse. Volkswagen aussi devrait avoir recours à des constructeurs chinois.

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Source : Les Echos