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Bulles numériques

Liée au destin des tablettes, la bande dessinée numérique prend son essor et connaît une offre légale qui s’étoffe.

La convergence numérique est une réalité. Elle a commencé par toucher le monde de la musique grâce au MP3, celui du cinéma avec le DiVX, et enfin celui de l’édition avec l’arrivée à maturité des terminaux de lecture. Ce qui est vrai pour les livres électroniques l’est aussi pour la bande dessinée dont l’offre légale commence à se structurer face à une offre “ pirate ” (lire l’encadré ci-dessous). Si les BD “ digitales ”, comme on les nomme à tort, sont lisibles sur son PC portable, bien calé dans son fauteuil, elles le sont aussi sur une tablette, un smartphone, voire une console portable. Et c’est là tout leur intérêt : pouvoir les lire en déplacement.

Des prix encore trop élevés

Les éditeurs commencent à faire de réels efforts pour proposer une lecture dynamique adaptée à ces nouveaux supports ainsi que des formules de vente calquées sur celles de la vidéo à la demande (VoD) : location à durée limitée ou achat. Mais ils se heurtent aux mêmes écueils. Des prix encore trop proches de la version papier, sans réelle valeur ajoutée et avec parfois des problèmes de qualité comme la perte de nuance dans les couleurs sombres, ou les bulles manquant de lisibilité, par exemple.Peut-être faudrait-il s’inspirer de ce qui se fait dans le monde de la vidéo ? De plus en plus souvent, le support (Blu-ray ou DVD) est accompagné d’un coupon donnant droit à une version numérique de l’œuvre, accompagnée parfois de bonus.Bien qu’imparfaites, les offres légales de bande dessinée sur Internet ont néanmoins le mérite d’exister et proposent un vaste catalogue, à même de rassasier tout amateur du neuvième art.

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Cyril Valent