En piteux état, l’ex-fer de lance de l’informatique à la française a choisi l’assemblée générale de ses actionnaires pour leur administrer une douche froide. Pierre Bonelli, le PDG de Bull, a en effet tenu à mettre les points sur
les i en précisant que plus aucune garantie publique ne serait accordée à la société. Provoquant une baisse d’un tiers de l’action.L’annonce n’est pourtant pas une surprise. La sortie de l’Etat, actionnaire à 16,3 %, était prévue depuis longtemps. Mais, d’après Bull, certains opérateurs boursiers continuaient à espérer une implication des pouvoirs publics dans
la société. Une croyance entretenue par un prêt accordé par l’Etat en 2002, arrivé à échéance il y a dix jours mais qui n’a toujours pas été acquitté. Du côté de la société, on affirme que cet emprunt sera remboursé ‘ au
pire ‘ à la fin de l’année.
La société cherche de nouveaux actionnaires
Chez Bull, on ne semble pas s’attrister à la vue de la chute de l’action. La société cherche actuellement de nouveaux actionnaires, qu’un cours en Bourse trop élevé aurait pu dissuader. Les déclarations de Pierre Bonelli pourraient
donc rendre plus attractive sa société aux yeux des fonds américains de ‘ private equity ‘ et des partenaires européens et franco-européens qui s’y intéressent. On saura dans quelques mois si la man?”uvre a
fonctionné.D’ici là, la compagnie française devra continuer à améliorer ses finances. En goûtant de nouveau aux bénéfices d’exploitation, Bull a pu stabiliser sa situation opérationnelle mais n’est toujours pas en état de faire face à sa dette
colossale. Pierre Bonelli a d’ailleurs mentionné l’éventualité d’un dépôt de bilan si sa société narrive pas à trouver de nouveaux actionnaires. Tout en se montrant optimiste. La direction de Bull compte en effet finaliser son plan de
recapitalisation au plus tard en octobre.
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