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Bull se recentre sur les services et les serveurs

L’activité cartes à puce a été vendue, et les activités services viennent d’être regroupées.

Que reste-t-il de Bull ? Plus du tout éditeur, plus vraiment constructeur, l’ex-fleuron de l’industrie française n’est plus que l’ombre de lui-même. Tout ce qui pouvait être vendu l’a été ou est en passe de l’être. La division CP8, spécialisée dans la carte à puce, vient d’être vendue à Schlumberger pour environ 350 millions d’euros. Le groupe envisage maintenant de vendre la majorité de sa participation dans sa division logiciels Evidian (précédemment BullSoft). Même les activités basées aux Etats-Unis sont ouvertes à toute opportunité ” de partenariat “. Endetté à plus de 160 %, le groupe court après la croissance et cherche encore et toujours des financements. Les résultats définitifs de l’année 2000 ne seront connus que le mois prochain. Mais son président annonce déjà une baisse du CA de 2,3 % et une perte nette de plus de 100 millions d’euros. Bull compte donc beaucoup sur les millions de la vente de CP8 pour couvrir ses besoins de financement pour l’année qui vient.D’ici à l’été, le groupe deviendra une holding chapeautant deux entités indépendantes : l’une regroupant l’activité serveurs, l’autre les services. Pour l’occasion, les deux divisions services actuelles – conseil et intégration de systèmes, et infogérance et maintenance – viennent d’être regroupées en une unique entité, rebaptisée Integris.Une note positive, toutefois : depuis la présentation d’un plan de réduction des coûts dans la maintenance sur les grands systèmes, l’assistance et la R&D, les analystes estiment que Bull pourrait atteindre le point mort en 2002 et devenir profitable dès 2003.

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Anicet Mbida