Pierre Bonelli, nouveau PDG de Bull, est définitif : c’est la dernière fois que l’Etat français, actionnaire à 17,3 %, met la main à la poche pour sauver Bull.Cette avance de trésorerie de 350 millions d’euros, qui s’ajoute aux 100 millions d’euros déjà obtenus en décembre 2001, permettra la mise en place d’un plan drastique de réduction des coûts et la suppression de 1500 postes. Cette énième réorganisation du groupe informatique français a été dévoilée en même temps que les résultats financiers 2001.Bull a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 2,54 milliards d’euros, en baisse de 8,7 % par rapport à l’exercice précédent. La perte nette s’élève à 253 millions d’euros, soit 4,2 % de plus qu’en 2000.Nommé à la tête de la société Bull en décembre 2001, en remplacement de Guy de Panafieu, Pierre Bonnelli veut remettre l’ancienne gloire de l’informatique française sur les rails de la rentabilité dès le second trimestre 2002.
Licenciements et réduction des frais généraux
Si les choix stratégiques de Bull ne sont pas remis en cause, ” pas mauvais ” selon les dires de Pierre Bonelli, le train de vie de l’entreprise sera, lui, fortement revu à la baisse. ” Les frais généraux sont pléthoriques, je ne l’avais jamais vu dans ma carrière “, a affirmé Pierre Bonelli, fort critique envers les anciennes équipes dirigeantes de Bull. Son objectif : ramener les frais généraux de l’entreprise, représentant aujourd’hui 27 % du chiffre d’affaires, à environ 16 %.Près de 1500 postes, dont 1100 en France, seront supprimés avant juin 2002, soit 14 % des effectifs globaux. Pas de licenciements secs, mais ” des mises à la retraite et des départs volontaires ” explique le PDG.En revanche, peu de changements sont attendus sur le portefeuille d’activités de Bull, sinon une priorité renforcée sur les services d’infrastructure ainsi que sur les serveurs GCOS propriétaires et AIX.
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