Chez Bull, plus de 8 000 salariés, employés et cadres, peuvent se connecter à l’intranet du groupe pour prendre connaissance de leur solde de congés ou déclarer leurs heures supplémentaires. Ce dispositif de gestion du temps, baptisé Bull Time, est opérationnel depuis novembre 2000. Il a été conçu par Chronotique.Créé en 1997, cet éditeur a réalisé 9,91 millions d’? (65 millions de francs) de chiffre d’affaires l’an dernier. C’est la mise en place de la réduction du temps de travail (RTT) qui a justifié l’installation de ce logiciel. Comment, alors, gérer efficacement les modalités de l’accord de réduction du temps de travail entre six catégories de personnel, réparties dans plus de neuf sites en France? Un véritable casse-tête. Pour y remédier, Bull utilise un outil qui simplifie la tâche à tous. En se connectant grâce à un mot de passe sur le site, les salariés peuvent non seulement saisir leurs horaires mais aussi transmettre par courrier électronique leurs jours de RTT ou de vacances.
Une vue globale des congés
Quelque 2000 connections sont enregistrées chaque jour. Les managers de leur côté, ont dix jours pour valider ces demandes. “Ce n’est pas plus contraignant que de signer un papier, s’exclame Maryvonne Cronier, directeur des systèmes d’information de Bull. L’avantage, c’est qu’ils peuvent visualiser dans un tableau les congés de leur équipe.”Mieux : en cas d’anomalie (non respect d’une clause de l’accord sur les 35 heures, modification ou annulation d’une demande de congé, etc.), ils sont directement alertés par e-mail. Ils possèdent même des outils d’aide à la décision pour faire face à tous les cas de figure, comme dénicher rapidement un remplaçant. La direction des ressources humaines, elle, se voit débarrassée de tâches à faible valeur ajoutée, comme la saisie manuelle des demandes de congés. “Elle peut alors se recentrer sur son c?”ur de métier, à savoir le recrutement, la formation et la gestion des compétences”, explique Samuel Serraz, responsable marketing de Chronotique.
Une simplicité d’utilisation
Il n’empêche, dans un premier temps, la phase de paramétrage est un vaste chantier. “Le plus difficile est de recueillir et de formaliser toutes les données [les horaires variables selon chaque site, etc.]”, précise Maryvonne Cronier. Cette étape s’est étalée chez Bull de juin à octobre 2000. Coût de l’opération : près de 152 450 ?. Un prix qui varie selon le nombre de modules retenus dans la solution (gestion des temps, planification, suivi des activités, etc.). Pour familiariser les salariés avec ce nouvel outil, aucune mesure d’accompagnement de grande ampleur n’a été nécessaire. Un manuel d’utilisation a simplement été diffusé en ligne. De quoi tenter plus d’une entreprise.D’ailleurs, à l’image de Bull, elles sont de plus en plus nombreuses à prendre la gestion du temps au sérieux. Et si les 35 heures ont été un détonateur pour ce marché, il existe de nombreuses raisons pour les sociétés de se préoccuper de ces questions. Un groupe de grande distribution veut organiser au mieux ses équipes en période de suractivité pendant les fêtes de Noël, tandis quun autre doit respecter la réglementation du travail avec plus de cinquante conventions collectives en vigueur…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
