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Bull, et maintenant… ?

En faisant une avance de 100 millions d’euros (656 millions de francs) au groupe informatique français, l’État joue son rôle d’actionnaire. Mais comme un médecin se…

En faisant une avance de 100 millions d’euros (656 millions de francs) au groupe informatique français, l’État joue son rôle d’actionnaire. Mais comme un médecin se porterait au chevet d’un malade condamné, en lui injectant une dose de morphine. Rassurant, mais résigné. Attentionné, mais clairvoyant. Un dépôt de bilan ferait en effet désordre pour un gouvernement lancé en pleine course électorale. La Bourse apprécie. Hélas, pour Bull, les dés sont jetés. Qui pourrait croire à la viabilité d’un groupe dont l’activité se résume à la fabrication de grands serveurs propriétaires et à un peu de maintenance sur un marché verrouillé par les Sun, HP et autres IBM ? Guy de Panafieu a eu la faiblesse de le supposer. Ou de le montrer. Il quitte le groupe. Qu’il y soit invité ou non n’a guère d’importance. De son bilan, dérisoire, lhistoire ne retiendra que ses efforts pour démanteler Bull : Ingenico, les automates bancaires, CP8 et Integris Europe. Un nettoyeur aux gants blancs, en quelque sorte.

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GM