Sinistrée économiquement depuis plusieurs années, Bull ne peut plus compter comme par le passé sur le soutien bienveillant du gouvernement français ?” même si l’Etat était encore actionnaire à hauteur de 16,3 % du
capital jusqu’à l’annonce de la recapitalisation.’ C’est la troisième étape du plan de redressement proposé et accepté en mars 2002, déclare Pierre Bonnelli, président de Bull, en préambule de sa conférence. La première fut la mise en
place d’un plan de restructuration drastique, achevé en 2002. La deuxième, l’atteinte de l’équilibre financier ?” grâce aux bons résultats obtenus au second semestre 2002 et à des résultats supérieurs aux attentes
réalisés au premier semestre 2003. Aujourd’hui, le plan de recapitalisation est la troisième étape ‘.
Un montage financier complexe
Bull compte donc se recapitaliser à hauteur de 44 millions d’euros, de deux façons. D’une part, avec les apports de plusieurs sociétés : France Télécom (7,5 millions d’euros), NEC (idem), AXA Private Equity (7
millions), l’assureur allemand Debeka (3 millions), Artemis, la holding de François Pinault, (2 millions), avec, en outre, 6 millions d’euros provenant de 350 cadres de l’entreprise.D’autre part, grâce à une augmentation de capital, à hauteur de 9 millions d’euros, proposée aux porteurs d’obligations ‘ Oceanes ‘, converties en actions. Monsieur Pélissier, directeur financier de
Bull, précise : ‘ Nous avons réduit le capital social de l’entreprise, afin de pouvoir réémettre des actions nouvelles, avec une valeur qui restera obligatoirement inférieure à
2 euros. ‘Concernant sa dette, Bull se devait d’agir sans attendre. En effet, l’Etat français
a été mis en demeure par la Commission européenne de se faire rembourser avant le 17 juin 2003 le prêt de 450 millions qu’il a accordé à l’entreprise.Comme l’indique l’AFP, ‘ Le plan est assorti de conditions à destination des porteurs d’Océanes et d’une réduction du montant de la créance de l’Etat français sur Bull (490 millions d’euros) à
10 % de sa valeur, dans les mêmes proportions que ce qui est demandé aux porteurs dOceanes ‘. Autant dire que le sacrifice demandé à l’Etat et à ces porteurs est d’ampleur…L’application de ce complexe montage financier dépend désormais de l’accord de la Commission européenne, des porteurs d’obligations Océanes et de l’assemblée générale des actionnaires de Bull. Le feuilleton
Bull n’est pas encore achevé.
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