Décidément, qu’il est long le chemin à parcourir pour retrouver la croissance ! Malgré les promesses faites en 1999 par son PDG, Guy de Panafieu (lire DM&R nö 371), Bull n’est pas encore parvenu à redresser la situation. Ainsi, dans un marché extrêmement dynamique, le chiffre d’affaires du fournisseur français ne conna”t qu’une très légère progression de 1,7 % à 3,76 milliards d’euros. Mais surtout, le résultat net est catastrophique, puisqu’il affiche un déficit de 288 millions d’euros. Certes, cette perte résulte, en grande partie, du désengagement de Bull dans Packard-Bell-NEC États-Unis (filiale fermée en automne dernier), mais d’autres facteurs interviennent. On peut citer, entre autres, le fléchissement des ventes de serveurs Unix bas de gamme, les mauvaises performances de certaines divisions (imprimantes et terminaux de paiement) et une fin d’année très difficile (à cause de l’an 2000). Une fois de plus, Bull a donc choisi de se restructurer pour mettre en place une nouvelle stratégie. Et Guy de Panafieu n’a surpris personne en annonçant que cette dernière était essentiellement tournée vers le e-commerce.
Partenariats et nouvelles offres
Après s’être débarrassé de ses actifs peu rentables (Compuprint vient d’être vendu au Groupe Finmek et les activités d’automates bancaires à Diebold), Bull s’est fixé quatre axes de développement : les cartes à puces, les logiciels d’administration sécurisée de réseaux, les serveurs haut de gamme et enfin les solutions liées à Internet et au e-commerce. Cette stratégie, qui s’accompagne de partenariats avec les grands acteurs du marché (Siebel, BEA, SAP, Oracle, Netscape, Microsoft…), verra le lancement de nouvelles offres autour des quatre secteurs privilégiés de Bull, à savoir les finances, les télécommunications, le secteur public et l’industrie. Une politique qui, selon Guy de Panafieu, devrait permettre à Bull de renouer avec une croissance à deux chiffres, dès la fin de cette année. Si Bull est débarrassé de Packard-Bell-NEC, tous ses problèmes n’en sont pas pour autant résolus. Le fournisseur peine à mettre en avant ses compétences et son image reste un peu poussiéreuse. L’accentuation du virage vers les services, politique annoncée il y a deux ans, devrait ramener un peu de croissance. Mais ce n’est pas en changeant de cible qu’une société change de mentalité. C’est sans doute sur ce plan que Bull devra faire un effort.
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