La tête dans les étoiles mais les pieds sur terre : un opérateur ne survit que grâce à la facturation. Un problème complexe lorsqu’il s’agit de système de télécommunication par satellites pour des régions isolées. C’est le cas de TE. SA. M, le nouvel opérateur de réseaux français, et membre fondateur du consortium Globalstar.
Ce dernier se base sur un système de télécommunication numérique transitant par une constellation de quarante-huit satellites et partagé par les différents membres de l’alliance. Les appels émis depuis des mobiles satellitaires sont ensuite relayés vers des stations terrestres, ou ” Gateway “, qui les réacheminent au travers des réseaux classiques de chaque membre. But : desservir des régions isolées en offrant un service de transmissions voix et données. “Nous avons choisi Bull pour concevoir les solutions de facturation car, à caractéristiques fonctionnelles égales, sa proposition était financièrement la plus intéressante”, confie Enrique Fernandez, président de TE. SA. M France. Pour l’occasion, Bull était associé à Sofrecom, un département de France Télécom. “Quant au projet de supervision des stations terrestres, le choix s’est fondé sur la compétence technique”. Un projet que Bull endosse donc seul, cette fois.
Pour la facturation, Bull a assemblé des briques logicielles hétérogènes, développé les interfaces et installé les ordinateurs aux quatre coins du globe. Les machines sont d’abord recettées en France avant de faire l’objet d’une nouvelle approbation dans leur pays de destination. La facturation est compliquée à cause du nombre d’intervenants, des différences de taux de taxes et de TVA propres aux zones géographiques, de la multiplicité des technologies – standard GSM en Europe et IS41 aux USA, terminaux tels que cabine téléphonique satellitaire, téléphone fixe, fax et PABX. Une station terrestre exploitée par un opérateur Globalstar couvre plusieurs pays et revend ses services aux autres membres du consortium. La solution développée par Bull se compose de briques logicielles BSCS (standard France Télécom, Itinéris et Vodafone), d’une application de gestion des clients (LHS Group Inc) et d’un logiciel de médiation (Sofrecom). Un ordinateur relié aux autocommutateurs reçoit les tickets de facturation, en déduit le prix de la communication par application des bons taux de TVA et renvoie ces informations au logiciel compta- ble. Ce dernier assure la consolidation des factures et la balance des paiements en fonction des recouvrements réalisés. Un deuxième contrat d’administration des stations terrestres est venu compléter la facturation. “Il s’agit d’avoir un état permanent du fonctionnement de la station terrestre et une sortie des paramètres de qualité de service”, explique Enrique Fernandez. Là encore, Bull a développé puis installé dans les pays de présence de TE. SA. M les logiciels capables d’ausculter les stations terriennes.
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