A la veille de l’ouverture de la Google I/O, Microsoft a lancé sa propre conférence développeurs, la Build, édition 2019, depuis Seattle. Satya Nadella, son patron depuis février 2014, est monté sur scène pour annoncer les nouveautés conçues par ses équipes et dessiner le futur à la sauce Microsoft.
Un futur qui connaît parfois quelques ratés gênants, comme lors de cette démonstration inaugurale d’HoloLens 2 qui n’a duré que quelques secondes légèrement gênantes…
Des généralités d’importance…
Satya Nadella est donc monter sur scène. L’occasion pour lui de définir la position de Microsoft faite d’omniprésence diffuse de ses outils, de défense de la vie privée, de responsabilité et de volonté d’améliorer la vie des utilisateurs et leur sécurité. Un message entendu désormais dans presque toutes les conférences développeurs, puisque même Facebook s’y est mis récemment. Néanmoins Microsoft a mis sur le tapis quelques cartes pour prouver son propos, comme son outil de sécurisation des élections qui sera disponible librement sur GitHub d’ici la fin du mois.
Le cloud en pointe
Microsoft a ensuite insisté sur l’omniprésence de son service Azure, présent dans 54 régions du monde, compatible avec près de 100 certifications. Azure, son service de cloud, « est l’ordinateur pour le monde », selon les termes de Satya Nadella. Microsoft a depuis quelques années l’ambition de pousser le Cloud au plus près des utilisateurs, en bordure, sur l’edge, jusque dans les Starbucks, par exemple.
La chaîne de distribution de cafés utilise la puissance de l’intelligence artificielle et du cloud. Cette technologie s’appelle DeepBrew et sert à faciliter les choix et commandes de ses clients, en leur recommandant des produits en complément d’une boisson. Elle peut également permettre aux gérants des Starbucks de prévoir quand une machine doit être révisée ou à un fan de savoir d’où son café provient.
Mais le cloud de Microsoft permet aussi de déployer des services de reconnaissance vocale. Il s’agit en l’occurrence d’Azure Speech in the cloud, une fonction qui permet de transcrire à la volée les paroles de quelqu’un quel que soit son accent ou le jargon professionnel et technique qu’il utilise.
Cortana s’améliore et s’intègre…
Cortana, l’assistant de Microsoft va prendre de l’ampleur et être présent partout dans les outils de mails, comme Outlook, avec des réponses proposées pour une gestion plus dynamique de ses échanges.
Cortana ambitionne de devenir un multi-agent, capable d’agir dans différents domaines (gestion des réunions, météo, GPS, etc., tout cela dans une même conversation) pour une « discussion » plus interactive. En un mot, Microsoft veut que vous puissiez discuter avec Cortana comme avec un humain.
Edge, un engagement… et des nouveautés
Est ensuite venu le temps de la prochaine nouvelle mouture de Edge. Le navigateur de Microsoft est désormais ouvert (open source) et les équipes du géant de Redmond contribuent à l’effort de développement de la communauté.
Edge sera surtout disponible partout, de Windows 10 à Android en passant par iOS et même macOS. Un grand retour !
Microsoft met également en avant le respect de la vie privée dans son navigateur, en permettant aux utilisateurs d’être en position de contrôler ce qui se passe et quelles informations ils fournissent.
Edge intègrera également Internet Explorer. Il sera ainsi possible d’ouvrir un vieux site directement dans Edge en utilisant un mode IE.
Le navigateur offrira également des fonctions de productivité avancées. Il est ainsi possible de créer des collections d’images qu’on récupère en ligne d’un simple glisser-déposer. La même chose est possible avec du texte. Pour encore plus de confort, Edge met en forme ces données au format Word ou PDF, automatiquement.
Autre grosse nouveauté intéressante, même si elle est surtout destinée aux professionnels : Fluid framework. Elle permettra de collaborer sur un document à distance, comme si les utilisateurs travaillaient sur la même machine. La plate-forme permet de modifier les documents depuis un navigateur, Outlook, Word ou le logiciel Teams. Les modifications sont répercutés immédiatement que ce soit sous forme de graphiques ou de texte. C’est une sorte de super-Google Docs. La techno sera intégrée à la plate-forme 365 d’ici la fin d’année… et ouverte aux développeurs d’applications tierces.
Teams + HoloLens = la réunion du futur
Microsoft joue également à plein le jeu de l’intégration entre ses outils et produits. C’est le cas de Teams, son outil de collaboration semblable à Slack, et d’HoloLens, son casque de réalité mixée.
Au cours d’une réunion, on s’équipe d’un casque. Il est alors possible de voir des rendus en 3D de produits occuper l’espace au sein de la salle. On peut aussi afficher des documents virtuels sur un mur et, enfin, interagir avec les personnes qui assistent à la réunion à distance grâce à leur avatar, dont le visage est quasi photoréaliste et animé. Les éléments affichés peuvent, quant à eux, être contrôlés depuis un smartphone, par exemple.
Un peu de jeu, aussi…
Pour conclure, Satya Nadella n’a pas manqué de rappeler que le jeu est une grande préoccupation de sa société. Il souhaite que les joueurs puissent jouer sur PC, sur une console ou sur un smartphone.
Au coeur de cette stratégie, on trouve le Xbox Live et ses 63 millions d’utilisateurs dans le monde. Mais aussi Azure PlayFab, un service qui compte un milliard (!) de comptes pour les développeurs… Pour terminer, chez Microsoft, le jeu ne serait pas le jeu sans Minecraft…
La keynote de Satya Nadella s’est conclue sur une petite vidéo où le jeu qui fait la part belle aux voxels semble partir à l’assaut de la réalité augmentée… On n’en saura pas plus pour l’instant. Mais la conquête finale pourrait bien avoir lieu à partir du 17 mai prochain, si on en croit ce teaser qui laisse planer le mystère…
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