Privatisé en 1984, l’ancien monopole britannique afficherait d’ores et déjà une perte de 52 milliards d’euros à l’issue de l’exercice 2000.Le coût des licences mobiles de nouvelle génération (UMTS) serait à l’origine de ces mauvais résultats. A la fin du mois d’avril, BT déboursait près de 7 milliards d’euros pour l’obtention de l’une des cinq licences britanniques, tandis que, en Allemagne, Viag Interkom, détenu à 45 % par l’opérateur britannique, signait un chèque de 8,3 milliards d’euros le 17 août dernier.BT a confirmé étudier la cession de certaines de ses participations pour un montant de plusieurs milliards d’euros. Les conclusions seront dévoilées dans le courant novembre. L’opérateur lorgnerait en priorité sur l’Asie, selon The Observer. Plusieurs sociétés sont citées, notamment LG Telecom en Corée du Sud, SmarTone à Hongkong, StarHub à Singapour ou encore l’éditeur de logiciels indien MBT.Aucune entreprise européenne n’est mentionnée dans cet éventuelle cure d’amaigrissement. BT pourrait cependant récupérer sa mise dans l’opérateur italien Blue, qui s’est retiré des enchères pour l’obtention d’une licence UMTS en Italie. En effet, le principal actionnaire de Blue, Autostrade (Benetton), n’a pas souhaité se maintenir dans la course, contre l’avis de BT.La presse britannique évoque également un retrait de BT de Cegetel, dont l’opérateur britannique détient 26 % du capital. Une opération qui pourrait rapporter près de 5,2 milliards d’euros.Un porte-parole de BT a déclaré que plusieurs options étaient à l’étude dans le cadre d’une révision de la stratégie à long terme de l’opérateur britannique, mais il s’est refusé à tout autre commentaire. “La révision stratégique pourrait avoir de nombreuses conséquences et nous ne prévoyons ni n’excluons rien à ce stade”, a-t-il déclaré.
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