Il y a quatre ans, la Commission européenne lançait, en coopération avec, entre autres, des constructeurs automobiles
le programme eSafety. L’ambition : réduire fortement, d’ici à 2010, le nombre de personnes tuées sur les routes de l’Union (40 000
aujourd’hui, selon Bruxelles).Dans ce cadre, le Parlement européen vient d’adopter, le 27 avril dernier, un rapport, soumis par le député britannique Gary Titley (groupe du parti socialiste européen), qui préconise la mise en place, d’ici à 2009, du système
‘ eCall ‘, une des composantes du programme eSafety.Le dispositif eCall se présente comme un système intégré au tableau de bord du véhicule qui, en cas d’accident, alertera les services de secours les plus proches par un appel mobile au 112 ?” le numéro d’urgence européen. Dans
le même temps, il donnera la position géographique du véhicule, via les satellites GPS. Cette solution permettrait de réduire de moitié le temps d’intervention des équipes d’urgence et de sauver 2 500 vies chaque année, d’après le rapport
Titley.‘ L’alerte pourrait être activée par la volonté du conducteur, en appuyant sur un bouton spécifique. Ou alors, de façon automatique, à la suite du déclenchement de l’airbag ‘, explique Jean
Panhaleux, directeur adjoint de la Direction de la sécurité et de la circulation routière au sein du ministère des Transports.
Le dispositif n’est encore qu’un concept
Bruxelles souhaite généraliser ce type de solution et, surtout, la rendre efficace et opérable sur tout le territoire de l’Union. Un Français en difficulté hors de ses frontières serait donc automatiquement dirigé vers les services de
secours les plus proches de lui, dans le pays où il se trouve.A ce stade, eCall n’est encore qu’un concept. Tout reste encore à faire dans ce dossier, notamment sur les choix techniques et le financement. Seule une lettre d’intention a, pour le moment,
été signée en août 2004, par un certain nombre de ministères européens, d’opérateurs de télécoms et de constructeurs
automobiles (Peugeot et Renault).‘ Il faut que la chaîne complète soit organisée ‘, estime Jean Panhaleux. Ainsi, selon lui, se pose la question de savoir si les appels d’urgence ne doivent pas d’abord passer par un
filtre, c’est-à-dire un centre d’appels spécifique, pour éviter que les services de secours ne soient sollicités pour rien. ‘ Sur les autoroutes, seul un faible pourcentage des appels lancés depuis les bornes comporte
effectivement un caractère urgent. ‘ Mais, pour le moment, eCall n’est qu’un souhait de Bruxelles et n’a pas de caractère obligatoire pour les pays membres de lUnion.
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