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Bruxelles a de « sérieux problèmes » avec Apple

L’Union européenne continue de mettre la pression sur Apple pour que l’entreprise revoie ses pratiques en regard des règlements sur le numérique. Margrethe Vestager a de « très sérieux problèmes » avec le constructeur informatique.

La Commission européenne devrait accepter les changements annoncés en début d’année par Appleconcernant Apple Pay et la puce NFC de l’iPhone. Depuis 2022, le régulateur enquête sur l’accès très difficile des développeurs tiers à cette fameuse puce qui facilite les paiements sans contact. La firme à la pomme s’est toujours réfugiée derrière l’argument de la sécurité pour justifier la hauteur des murs de son jardin fermé. Visiblement, au vu des concessions de janvier, ça n’était pas suffisant.

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Selon le Financial Times, la Commission validerait le compromis mis sur la table par Apple. L’entreprise a proposé que les développeurs puissent avoir un accès gratuit à la technologie de la NFC sur les appareils iOS, sans avoir à utiliser Apple Pay ou l’app Cartes. Ce qui devrait accélérer l’arriver de services de paiement sans contact aussi faciles à utiliser qu’Apple Pay, mais avec une application bancaire tierce. Les engagements d’Apple ont été pris pour dix ans.

Un deal éviterait à la société américaine de régler une amende qui s’annonçait douloureuse : jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial, soit quelque chose comme 40 milliards de dollars (!).

Si ce dossier semble se refermer pour Apple, un autre pointe à l’horizon : celui des infractions au règlement sur les marchés numériques (DMA). La semaine dernière, des indiscrétions provenant de Bruxelles annonçaient que le constructeur risquait gros après une enquête ouverte en mars, juste après la mise en œuvre effective du DMA.

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Margrethe Vestager, la commissaire en charge de la concurrence, confirme que la Commission a un certain nombre de « très sérieux problèmes » avec la manière dont Apple se conforme au texte. « Nous avons un certain nombre de problèmes avec Apple, que je trouve très sérieux. J’ai été très surprise que nous ayons de tels soupçons sur le non-respect par Apple des réglementations », affirme-t-elle auprès de CNBC.

Les résultats de l’enquête seront connus très bientôt. Là aussi, Apple risque jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial, mais l’entreprise pourrait y échapper si des ajustements sont réalisés. Pour rappel, la Commission s’intéresse à la manière dont Apple empêche les développeurs de communiquer librement avec les utilisateurs de leurs apps pour leur proposer des offres plus intéressantes que dans l’App Store.

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