A quelques jours de la sortie du système d’exploitation, la Commission européenne s’intéresse de très près à Windows 2000. Une fois encore, Microsoft est soupçonné de volonté hégémonique. La Direction générale de la concurrence vient en effet de demander à Microsoft de lui communiquer des ” renseignements concernant les nouvelles caractéristiques techniques du système d’exploitation “.La Commission craint en fait que l’éditeur n’étende aux serveurs sa position dominante sur le marché des systèmes d’exploitation des PC. Son objectif, tel que publié officiellement : ” Vérifier les affirmations selon lesquelles […] Microsoft aurait lié son système d’exploitation pour PC à ses produits pour serveurs, de telle façon que seuls ses logiciels soient parfaitement compatibles entre eux. ” Cette procédure fait suite aux plaintes d’utilisateurs, de petits éditeurs et de concurrents de Microsoft.Dans sa réponse à la Commission, l’éditeur de Windows, qui promet sa totale coopération, s’en prend très violemment à Sun, l’accusant d’être à l’origine de l’enquête, et de vouloir compenser la faiblesse de ses produits en provoquant l’acharnement des gouvernements contre Microsoft.L’Union européenne n’en est pas à sa première enquête sur Microsoft. En 1997, elle avait forcé l’éditeur à revoir certaines des clauses d’un accord passé avec SCO, un de ses concurrents directs. Et, en 1998, la Commission l’avait obligé à changer ses contrats avec les fournisseurs d’accès à Internet.
Aucune de ces procédures n’a toutefois l’ampleur du procès qui oppose actuellement Microsoft au département de la Justice américain.
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