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Bruxelles se hâte lentement

Mardi 11 janvier 2000, l’Union européenne avait rendez-vous à Madrid, pour donner corps au projet e-Europe. Résultat : de simples recommandations sur l’harmonisation fiscale (favoriser le recours aux stock-options), et sur la création d’un ” Nasdaq ” européen.

Hasard du calendrier, au moment où, avec la fusion AOL-Time Warner, l’Amérique affichait ses ambitions sur Internet, les instances européennes produisaient donc un de ces non-événement dont elles ont le secret.
En dépit des déclarations du commissaire européen à la Société de l’information, Erkki Likanen, soulignant que “l’impact des nouvelles technologies était aujourd’hui largement sous-estimé à l’échelle du continent “, les conciliabules madrilènes n’ont débouché que sur des déclarations de bons sens. Ainsi de “la nécessaire amélioration des formalités d’immigration pour les travailleurs qualifiés “.Comme le résumait un capital-risqueur américain, cité par USA Today : “Aujourd’hui, l’Europe se perd dans les directives”, avant d’ajouter ?” ironique ?” que “la Silicon Valley n’était pas le produit d’une commission se réunissant pour décider des innovations technologiques à venir “.

Le-Europe attend encore son grand bond en avant.

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La rédaction