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Bruxelles plaide pour l’interopérabilité des applis européennes de contact tracing, mais StopCovid est hors-jeu

La Commission européenne incite au partage d’informations entre les applis développées par les États membres. Une interopérabilité possible, si et seulement si, elles sont décentralisées. Ce qui n’est pas le cas du logiciel français. 

Chaque pays européen a lancé sa propre application de suivi de contacts. Chacune d’entre elles ne fonctionnent, pour l’instant, pas au-delà de ses propres frontières. La Commission européenne veut y remédier. C’est pourquoi elle s’est mise d’accord sur un ensemble de spécifications techniques pour permettre l’échange d’informations entre ces dispositifs. Seul impératif : que l’architecture de l’appli soit décentralisée. Celles développées par la France et le Royaume-Uni en sont de facto exclues.

Un partage limité des données 

Cette interopérabilité européenne est d’autant plus importante aux yeux de la Commission en raison de la réouverture progressive des frontières. Il ne sera donc pas nécessaire de télécharger une nouvelle appli selon le pays dans lequel on voyage.

« À l’approche de la saison des voyages, il est important de veiller à ce que les Européens puissent utiliser l’application à partir de leur propre pays, où qu’ils se rendent dans l’UE », a déclaré le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, dans un communiqué de presse.

Selon la Commission européenne, les informations seront partagées de manière à empêcher l’identification des individus. Suivant les recommandations de European protection data board (EPDB), aucune donnée de géolocalisation ne sera utilisée. Sur le plan technique, la Commission va mettre en place une passerelle pour transmettre efficacement les informations pertinentes entre les applications afin de minimiser la quantité de données échangées, et dans le même temps, de réduire la consommation de ces échanges.

La « grande majorité » des États membres ont opté pour le modèle décentralisé, ce qui signifie que les correspondances de recherche de contacts se font en local, sur l’appareil en question, et non dans un serveur centralisé. L’approche décentralisée a été adoptée par des pays comme l’Italie, l’Allemagne et la Suisse. L’API Apple-Google l’est aussi. Au contraire, le Royaume-Uni et la France ont choisi le modèle centralisé -incompatible avec l’interopérabilité européenne désormais. 

Source : Engadget 

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Marion SIMON-RAINAUD