En avril dernier, la Commission européenne ajoutait iPadOS au tableau de chasse du DMA, même si le système d’exploitation des iPad ne franchissait pas le seuil du nombre minimal d’utilisateurs fixé par le texte (45 millions par mois). Apple aurait pu contester le statut de l’OS mais n’en a rien fait. Par conséquent, le logiciel doit s’adapter aux différentes mesures déjà mises en œuvre sur iOS pour s’ouvrir à la concurrence.
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Parmi ces mesures, on trouve le choix du navigateur web par défaut, la possibilité d’installer des boutiques alternatives à l’App Store, ainsi qu’un meilleur fonctionnement des accessoires (comme des écouteurs ou des stylets) avec le système d’exploitation.
Apple a fourni un bilan d’étape sur ses efforts de conformité, dans lequel le constructeur liste ce qui a déjà été fait depuis iOS 17.4 et pour iPadOS 18. Sur les iPad, les développeurs peuvent distribuer des boutiques alternatives — à l’image de l’Epic Games Store ou de l’AltStore — depuis internet. Apple exige cependant un droit de regard par le biais d’une notarisation technique des apps proposées dans ces boutiques.
Le sideloading pur et simple est aussi disponible, c’est à dire la possibilité d’installer une app depuis le site web du développeur. À notre connaissance, aucune n’a fait son apparition, que ce soit sur iPhone ou sur iPad. Le moteur de rendu du navigateur web peut aussi différer de WebKit, qu’Apple impose partout ailleurs dans le monde. Les développeurs peuvent également utiliser un système de paiement alternatif à celui de l’App Store.
De nouvelles options pour définir et gérer les apps par défaut seront également disponibles dans iOS 18.2: les utilisateurs pourront choisir plus facilement leur messagerie, leur système d’achat sans contact (uniquement sur iOS) ou encore leur boutique d’apps de prédilection. Les apps préinstallées pourront à terme être entièrement supprimées, à l’exception des réglages et de l’application Téléphone.
Cette ouverture d’iOS et d’iPadOS n’a pourtant pas provoqué de raz-de-marée de boutiques tierces, et pour cause : Apple a mis en place une véritable jungle de frais en tout genre qui pousse bon nombre de développeurs potentiellement intéressés à rester sagement dans l’App Store. L’UE a d’ailleurs signalé son impatience mi-septembre.
La Commission européenne va désormais examiner les mesures mises en place pour iPadOS, et déterminer si elles entrent dans les clous du DMA. Si ce n’est pas le cas, le régulateur pourra prendre des mesures et des sanctions.
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Source : Commission européenne