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Bruxelles milite pour un étiquetage énergétique des téléviseurs

A la fin de l’année, de nouvelles étiquettes devraient être apposées sur les postes de télé. Elles permettront de connaître la consommation d’énergie du produit qu’on envisage d’acheter.

L’étiquetage énergétique est obligatoire sur les lave-linge, sur les lave-vaisselle et sur les réfrigérateurs depuis 1992. La Commission européenne souhaite qu’il en soit de même sur les téléviseurs. Günther Oettinger, commissaire à l’Energie, a déposé un projet de directive allant dans ce sens. Il doit encore être approuvé par le Parlement et par le Conseil européen.

Ce que vous verrez sur les postes de TV d'ici à quelques mois.
Ce que vous verrez sur les postes de TV d’ici à quelques mois. – Ce que vous verrez sur les postes de TV d’ici à quelques mois.

Si aucune objection n’est faite, les premières étiquettes devraient être apposées sur les postes de télé entre la fin de l’année 2010 et le début de 2011, selon la bonne volonté des constructeurs. Puis elles seront obligatoires sur tous les produits en vente dans un an.

L’étiquetage comprend sept classes, allant de A à G. Les téléviseurs consommant le moins d’électricité seront classés dans la catégorie A, les plus énergivores entreront dans la catégorie G. Les classes A+ (et A++…), telles qu’elles existent pour les machines et pour les réfrigérateurs, ne sont pas encore d’actualité pour les TV.

Ces sous-divisions ont été créées pour tenir compte des évolutions technologiques accomplies ces dix dernières années, qui permettent aujourd’hui à 90 % de ces produits électroménagers d’entrer dans la classe A. Cette extension de l’échelle de référence, un peu confuse, permet toutefois au consommateur de continuer à distinguer les produits les plus économiques.

Pour les téléviseurs, ce problème ne se pose pas encore. Le barème de consommation retenu par la Commission vient tout juste d’être établi, il est donc en accord avec les performances actuelles. Bruxelles a aussi prévu une échelle de référence pour les différents types de TV, selon qu’elles sont  dotées d’un disque dur, d’un ou plusieurs tuners TNT…

Un surcoût à l’achat

Pour le commissaire à l’Energie, cet étiquetage s’impose car il fait évoluer le marché en faveur de produits économes, « constitu[ant] une contribution majeure à la réalisation des objectifs de l’UE en matière d’efficacité énergétique ». Le client serait également gagnant, Bruxelles estimant que la consommation des téléviseurs représente 10 % de la note d’électricité.

Mais les modèles les plus économes en énergie sont souvent les plus chers. Et, selon l’UFC-Que Choisir, ce surcoût ne serait pas compensé par les économies réalisées sur la facture d’électricité, du moins pour les produits électroménagers. L’association a estimé qu’il fallait dix ans pour amortir le surcoût de 85 euros lié à l’achat d’un réfrigérateur-congélateur de classe A+, par rapport à un modèle A.

Quant au surcoût de 285 euros nécessaires pour acquérir un produit A++, il ne sera jamais amorti, le produit aura dû être remplacé avant.

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Coralie Cathelinais