Vodafone-Mannesmann va devenir le numéro un mondial dans les mobiles. La Commission européenne vient de le confirmer en donnant son accord. Après une enquête approfondie, elle n’a pas considéré en effet que cette fusion géante – évaluée à quelque 180 milliards d’euros (1 180 MdF) – créerait un danger pour la concurrence. Elle demande toutefois deux ” corrections “. D’abord, le nouveau géant des télécoms devra se défaire d’Orange, que Mannesmann avait avalé juste avant la fusion. Garder Orange dans le giron du nouveau groupe aurait posé des problèmes dans certains pays, comme le Royaume-Uni, où Vodafone et Orange sont directement concurrents, ou encore en Belgique, où Vodafone et Orange possèdent des participations respectivement dans Proximus (Belgacom) et KPN Orange… On ne sait pas encore comment Orange sera revendu. Mais l’identité de certains repreneurs est déjà connue, parmi lesquels KPN, Telefonica et France Télécom, qui aurait requis les services de la Banque Rotschild, du Crédit Suisse First Boston et Morgan Stanley Dean Witter pour l’assister dans ce rachat. Orange est estimé à plus de 300 milliards de francs (45,7 milliards d’euros).
La Commission européenne a aussi exigé que, pendant trois ans, Vodafone-Mannesmann donne aux autres opérateurs mobiles l’accès à son réseau, à des services de vente en gros et à des tarifs d’itinérance. En effet, le numéro un mondial est le seul à pouvoir aujourd’hui proposer de l’itinérance mobile dans plusieurs pays d’Europe sans passer par le réseau d’un tiers. Il travaille déjà à connecter ses réseaux et concocter de nouveaux tarifs et services à l’échelle européenne.
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