Bruno Ménard, DSI groupe de Sanofi-Aventis; s’est préoccupé de la sécurité des systèmes d’information dès la mise en place de la nouvelle organisation informatique, née de la fusion entre Sanofi et Aventis.O1 Informatique : Comment assurez-vous la sécurité des systèmes d’information chez Sanofi-Aventis ?
Bruno Ménard : Ce sujet d’actualité est celui qui m’intéresse et me préoccupe le plus. Tous nos systèmes d’information disposent, à un degré ou à un autre, d’un processus de sécurité. C’est un principe chez
Sanofi-Aventis. Nous sommes toujours prudents vis-à-vis de la notion d’informatique ou d’architecture ouverte, selon laquelle tout est accessible à tous. Nous comptons 33 000 commerciaux itinérants qui communiquent, à distance, avec nos
systèmes. La dématérialisation des données se multiplie. Les échanges d’informations médicales avec les hôpitaux s’effectuent de plus en plus par Internet. Il faut toujours réfléchir à une hiérarchie des accès.Comment êtes-vous organisés, fonctionnellement ?
La fonction informatique de Sanofi-Aventis est très décentralisée, dans les unités et les métiers (recherche, industrie, vaccins, maison mère), mais aussi par région géographique. Chacun dispose d’un vrai DSI. Quant aux applications
spécifiques, elles sont mises en ?”uvre et gérées par des informaticiens autonomes, dédiés à chaque métier. Ils s’occupent de l’infrastructure qui les supporte. En parallèle, il y a des sujets transversaux et communs tels que la sécurité, les
progiciels de gestion intégrés ou les télécoms, qui sont gérés ou coordonnés par la DSI groupe.Avez-vous créé un poste de RSSI indépendant ou est-il sous la hiérarchie de la direction informatique ?
Notre responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) est directement rattaché à la DSI. Il dispose d’une équipe de 15 personnes dédiées à la mise en place de protections et de procédures efficaces. Le RSSI travaille en
relation étroite avec des correspondants, installés dans chaque entité. C’est à ce prix que le problème doit être abordé.
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