C’est quoi, l’UMTS ? Le premier impôt européen sur les sociétés. Particularité : il ne s’applique (pour l’instant) qu’aux opérateurs télécoms, et il est basé sur le volontariat. Pour en apprécier le rapport, il faut bien l’échelle de l’euro tant il est vrai que, exprimé en francs ou en n’importe quelle autre misérable monnaie nationale, le montant – 325 milliards d’euros – déjà ponctionné par les opérateurs sur les marchés financiers pour s’acquitter de cet impôt et mettre en ?”uvre ce à quoi il ouvre droit dépasse le prononçable. Une telle énormité commence, du reste, à effrayer les banques prêteuses elles-mêmes. Et ce d’autant plus que la rentabilité du modèle UMTS est maintenant sujette à suspicion. Dans cet engrenage infernal, les constructeurs de matériel en viennent à promettre de l’argent aux opérateurs pour que ceux-ci puissent financer l’équipement qu’ils leur commanderont… En France, Bouygues, après Suez-Lyonnaises des Eaux, vient de jeter l’éponge – et, par-là même, le trouble à Bercy, qui voit se volatiliser 65 milliards de francs ! Voilà donc installé un joli remue-méninges général. Et ce au moment même où un rapport aussi scientifique qu’inopportun vient insinuer que, justement, en “l’état actuel des connaissances et des incertitudes”, un “doute raisonnable” doit être pris en considération quant à l’effet de l’utilisation des téléphones portables sur lesdites méninges !
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