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BroadVision, l’exception profitable

Depuis deux ans, BroadVision dégage des bénéfices. cUne santé financière atypique pour un éditeur d’outils de commerce électronique.

BroadVision fait figure d’oiseau rare parmi les éditeurs spécialisés dans la conception de sites marchands. Il combine croissance à trois chiffres et rentabilité. Pour le premier trimestre 2000, il est encore l’un des rares à dégager des bénéfices. Et cela dure depuis plus de deux ans. Ses concurrents directs sont encore dans le rouge ou atteignent tout juste l’équilibre. Seules les sociétés beaucoup plus importantes, mais dont l’activité ne dépend pas exclusivement du commerce électronique, se montrent également profitables : IBM, Macromedia, Microsoft, Oracle, etc.
L’antériorité de BroadVision sur le marché – son produit vedette One-to-One Enterprise existe depuis 1995 -et son volume d’activité – plus de 115 millions de dollars en 1999 – constituent, certes, des atouts. Mais ils n’expliquent que partiellement sa bonne santé financière. En 1998, son chiffre d’affaires dépassait à peine les 50 millions de dollars, soit moins que ceux d’Open Market ou de Vignette en 1999. Pourtant, l’activité de BroadVision était déjà profitable, alors que celle de ces derniers ne l’est toujours pas. Les raisons du succès sont aussi à chercher dans l’anticipation des besoins du marché – par exemple, la personnalisation. Elle favorise une sagesse de gestion qui se traduit plus par une politique de partenariat, notamment avec Hewlett-Packard, que de rachat. L’éditeur n’a pas eu besoin de multiplier les acquisitions pour récupérer des technologies. Dernièrement, il a cependant repris Interleaf pour ses compétences XML et WAP.

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Olivier Roberget