Une cour de justice américaine a fait fermer des centaines de sites Web. Ces derniers détournaient les surfeurs de leur destination d’origine et les bombardaient de publicités pour des jeux d’argent, des chaînes pyramidales et des sites pornographiques.Selon la plainte déposée par la FTC (autorité de régulation américaine), John Zuccarini, d’Andalusia (Pennsylvanie), possède plus de 5 500 noms de domaine Internet. Il s’agit de variations orthographiques de noms de personnes célèbres ou de chaînes de télévision. Il possède ainsi 15 altérations de Cartoon Network (une chaîne de dessins animés) et 41 de Britney Spears.
Le cycle infernal des pop-up
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Les internautes ayant mal écrit une adresse atterrissent sur ces sites et voient leurs écrans se remplir de pop-ups de toutes sortes de publicités. Essayer de quitter ces sites fait apparaître encore de nouvelles publicités. Les surfeurs sont souvent obligés de redémarrer leur PC pour stopper le cycle infernal.Dans sa plainte, la FTC demande que John Zuccarini rende l’argent qu’il a engrangé depuis 1998 grâce à son tour de passe-passe, une somme estimée à quelque 1 million de dollars par an.Mais l’autorité de régulation n’est pas la seule à s’intéresser à John Zuccarini. Il a été attaqué en justice ?” au moins soixante-trois fois en deux ans ?” par des propriétaires de marques, des artistes et d’autres personnes voulant récupérer les variantes de leur nom de domaine. John Zuccarini a déjà perdu 53 de ses procès et rendu environ 200 adresses Internet.
Un site fermé est aussitôt remplacé par un autre
La justice a demandé au mystificateur de fermer ses sites mardi dernier, mais le lundi suivant, nombre d’entre eux fonctionnaient encore. Selon Howard Beals, directeur du bureau de la protection des consommateurs à la FTC, bien qu’il ait arrêté deux des principaux sites incriminés, il en a immédiatement ouvert d’autres en remplacement.Ce refus d’obtempérer va à l’encontre de la décision de la justice, mais les autorités ont été incapables de mettre la main sur John Zuccarini.” Il lui suffit d’un ordinateur portable et dune connexion Internet pour gérer ses affaires “, explique Marc Groman, enquêteur de la FTC.
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