Cet énième mail de votre supérieur hiérarchique vous horripile. Vos mâchoires se contractent, vos poings se serrent, votre regard bien malgré vous glisse vers l’icône de ce petit jeu sur lequel vous aimez vous défouler à vos heures perdues. Comme par magie, l’icône grossie ou une fenêtre vous propose de lancer une partie. Hallucination ? Non, c’est bRIGHT.
Précognition
bRIGHT est là pour combler le fossé de « la bande passante du dernier mètre », celle entre l’écran de la machine et vous, celle des interfaces hommes-machines qui n’ont pas beaucoup évolué, en profondeur, depuis des dizaines d’années – le tactile étant toutefois une évolution appréciable. De manière plus concrète, bRIGHT est un ensemble de logiciels et de capteurs, qui observe vos mouvements, votre regard, votre port de tête, capte les zones du clavier ou de l’écran que vous effleurez des doigts, etc. Il enregistre en parallèle vos habitudes d’utilisation de votre machine, ce que vous y faites, et apprend ainsi peu à peu votre façon de vous comporter et de travailler. bRIGHT construit un modèle cognitif correspondant à l’utilisateur, grâce à un système de reconnaissance faciale.
Adapter l’interface
Quand il vous connaît assez bien, il fait en sorte de vous épargner un peu du stress que génèrent certaines micro-tâches du quotidien. Un moyen de gagner également en efficacité, en vous évitant de cliquer sur un bouton, en activant une fenêtre plutôt qu’une autre ou en affichant une boîte de dialogue parce que vous avez levé le regard sur un menu. bRIGHT est ainsi capable de « deviner » ce que vous allez faire pour devancer votre besoin ou faciliter votre prochaine action.
L’effet de bRIGHT pourra même être renforcé grâce à une interface adaptative, bRIGHT Lite, qui peut-être en fonction des besoins un clavier classique, une zone tactile ou une succession de boutons divers adaptés à l’usage principal de la machine.
Bientôt dans nos smartphones et PC ?
Pour l’instant, cette technologie est à l’état de prototype, mais elle pourrait très bien arriver dans quelques années sur nos machines de bureau et nos smartphones. bRIGHT, tout comme SIRI, l’assistant d’Apple, né dans les laboratoire du Stanford Research Institute (SRI), pourrait alors connaître un avenir radieux qui nous éviterait quelques crises de nerfs ou nous donnerait l’impression que ces machines sont décidément très intelligentes.
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Source :
Site officiel de bRIGHT
Technology Review
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