Facebook a annoncé mardi 15 décembre délocaliser la gestion des données de ses utilisateurs britanniques depuis l’Irlande vers les États-Unis. Le premier réseau social du monde a jugé qu’il « devait effectuer des changements en réponse au Brexit », dans une prise de position citée par le Financial Times.
Une migration prévue pour 2021
Aujourd’hui, la gestion de ces données est confiée au bureau de Facebook situé à Dublin. En 2021, elle va être transférée vers son siège californien. Les utilisateurs du Royaume-Uni (RU) seront notifiés de ce changement, a averti le groupe de Mark Zuckerberg.
Facebook will shift oversight of data belonging to its British users from Ireland to the US, moving it out of the purview of EU privacy regulators after Brexit https://t.co/Wv39e64zL1
— Financial Times (@FinancialTimes) December 16, 2020
Des inquiétudes venues d’Europe
Conséquence : ces données ne seront plus dans le giron du RGPD, un des régimes de protection les plus restrictifs du monde, souligne le quotidien américain. Cela soulève déjà des inquiétudes au sein de l’Union Européenne (UE). En juillet dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait notamment jugé qu’une telle opération contrevenait au RGPD.
« N‘apportera aucun changement »
Face à cette levée de boucliers, le régulateur britannique a d’ores et déjà précisé que le pays préparait son propre règlement, calqué sur les normes de l’UE. Toutefois, il semble difficile que le Royaume-Uni réussisse à élaborer un règlement aussi restrictif que celui en vigueur au sein de l’UE.
Pour sa part, Facebook a précisé que cette migration « n’apportera aucun changement » sur la manière dont les utilisateurs pourront gérer la confidentialité de leurs données.
Facebook n’est pas le premier à prendre une telle décision. En février dernier, Google avait annoncé qu’il transférait la gestion des données britanniques d’Irlande aux Etats-Unis.
Source : Financial Times
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