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Brevets : Google et Samsung signent un accord d’échanges de licences

Ce partenariat d’une durée dix ans permettra aux deux firmes d’approfondir leur collaboration et de lutter plus efficacement contre leur ennemi commun : Apple.

Voilà une poignée de main qui pourrait avoir un énorme impact sur le monde de la téléphonie mobile. Samsung et Google viennent de signer un large accord d’échange de licences, qui permettra à chacune des deux entreprises d’exploiter sans crainte les brevets de l’autre. L’accord « couvre les brevets existants des deux compagnies ainsi que ceux qui seront déposés durant les dix prochaines années » a indiqué Samsung dans un communiqué.

Objectif ? Une plus grande collaboration en matière de R&D « sur les produits et technologies actuels et de demain ». S’il n’est jamais cité, l’OS Android de Google est clairement au cœur de cet accord, lui qui anime l’immense majorité des mobiles et tablettes Samsung.

« En travaillant ensemble sur ce genre d’accords, les entreprises peuvent réduire les risques de poursuites judiciaires et se consacrer à l’innovation » a aussi indiqué Allen Lo, directeur juridique adjoint en charge des brevets chez Google. Une phrase directement adressée à… Apple, qui a multiplié depuis des années les attaques pour violation de propriété intellectuelle à l’encontre de nombreux fabricants de mobiles Android, Samsung en tête. Seungho Ahn, à la tête du département de la propriété intellectuelle chez Samsung a enfoncé le clou : « Samsung et Google montrent au reste de l’industrie qu’il y a davantage à gagner en coopérant plutôt qu’en s’engageant dans des querelles de brevets inutiles ».  La firme de Cupertino appréciera.

Cet accord pourrait justement provoquer quelques âpres commentaires lors de la rencontre de médiation qui doit se tenir au mois de février entre les patrons d’Apple et Samsung. Il pourrait même d’ores et déjà signifier que ces discussions, exigées par la juge Lucy Koh, ne mèneront à rien.

Samsung achète la paix avec Ericsson

En marge de cet accord, Samsung a parallèlement également enterré la hache de guerre avec un autre géant de la téléphonie, Ericsson. Mais la firme coréenne a du sortir son chéquier pour conclure un accord de licences mondiales réciproque. Si les termes de l’accord n’ont pas été rendus publics, l’équipementier suédois a cependant indiqué dans un communiqué que les versements de Samsung augmenteraient son bénéfice net au quatrième trimestre 2013 de 375 millions d’euros. Après un versement initial, Samsung devra aussi payer des droits pour employer ses technologies. Cet accord met fin aux poursuites judiciaires lancées par Ericsson aux Etats-Unis.

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Eric le Bourlout