La Wisconsin Alumni Research Foundation (WARF) vient de faire condamner le géant Apple à lui payer presque un milliard de dollars pour dédommager une violation de brevet. Une seconde procédure en cours pourrait faire exploser la facture.
Brevet violé par les processeurs A7 et A8
Les processeurs A7, A8 et A8x, qui équipent les iPhone 5s et les iPhone 6 et 6 Plus, ainsi que certains iPad et désormais l’Apple TV, intègrent une technologie mise au point par le WARF, l’un des plus fameux laboratoires de recherche de l’université du Wisconsin, qui a déjà beaucoup fait parler de lui dans les tribunaux. Le WARF a déjà poursuivi Sony en 2003, puis IBM en 2004. En 2008, le laboratoire avait déjà forcé Intel à régler à l’amiable un différend portant exactement sur le même brevet N° 5 781 752, déposé en 1998.
La technologie en question est un circuit améliorant le système de prédiction des données à charger en mémoire cache, afin d’optimiser l’ordre des opérations que le processeur doit effectuer, indépendamment de l’ordre proposé par les programmes. Une technologie absolument cruciale et fondatrice pour les processeurs actuels, à la fois pour augmenter leurs performances et leur efficacité énergétique.
Apple pourrait devoir payer beaucoup plus
Selon le juge William Conley, le dédommagement pourrait s’élever à 862,4 millions de dollars – même si pour l’heure l’université américaine ne semble réclamer que 400 millions de dollars de réparation. Mais si la justice établit que la violation de brevet a été intentionnelle, cette somme pourrait tripler, pour atteindre un chiffre record.
Bien entendu, Apple, qui ne reconnaît pas la validité du brevet, pourra faire appel de la décision. Mais quoi qu’il en soit, la guerre est loin d’être terminée. Entretemps, le laboratoire WARF a en effet déposé une seconde plainte pour la violation du même brevet sur les tout derniers processeurs A9 et A9X d’Apple en septembre dernier. Voilà qui pourrait encore faire grimper l’enveloppe !
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