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Braingate : ces chercheurs ont réussi à connecter le cerveau d’un tétraplégique à un ordinateur, sans fil

L’équipe du projet de recherche BrainGate a prouvé qu’il était possible de faire fonctionner avec une grande fiabilité et du haut débit une interface cerveau-ordinateur sans-fil.

C’est une première. Les chercheurs du projet BrainGate ont mené avec succès une étude clinique sur deux sujets tétraplégiques et équipés d’un tout nouveau système sans-fil d’interface cerveau ordinateur. De quoi leur permettre, par exemple, de taper sur un ordinateur ou de pointer et cliquer sur l’écran d’une tablette. Il a fonctionné aussi bien que leur ancien système filaire qui avait fait déjà fait ses preuves.

Un petit émetteur au sommet de la tête

BrainGate a été développé spécifiquement pour les patients atteints de lésions de la moelle épinière ou de la maladie de Charcot. Dès 2012, des sujets paralysés contrôlaient des bras robotiques. Mais le désavantage de ce système, c’est qu’il nécessitait l’emploi d’un gros câble avec pour impératif que les techniciens restent sur place pendant le fonctionnement. Pas très pratique.

La nouvelle version sans fil de BrainGate avec l'émetteur au-dessus de la tête.
Brown University – La nouvelle version sans-fil de BrainGate avec l’émetteur au-dessus de la tête.

Le nouveau BrainGate remplace le câble par un petit émetteur placé au sommet de la tête de l’utilisateur. Il se connecte sans fil au réseau d’électrodes implantés à l’intérieur du cortex moteur, et réussit à transmettre une quantité phénoménale de signaux grâce au haut débit.

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Vers un dispositif utilisé à domicile

Les deux patients ont pu utiliser le dispositif en continu pendant 24 heures et même pendant leur sommeil. Le système a été capable de transmettre quantité de signaux cérébraux avec une haute fiabilité. Cela signifie que les mêmes algorithmes de décodage peuvent être utilisés. Les patients ont atteint une vitesse de frappe similaire à celle offerte par l’ancien système, sans être attachés physiquement à l’équipement. 

« La possibilité de faire en sorte que des personnes handicapées utilisent ces systèmes à la maison à la demande, ce serait un grand pas en avant », a déclaré à Ars Technica John Simeral de la Brown University, membre de l’équipe BrainGate et directeur de l’article paru dans une revue de l’IEEE.

Sources : Brown University, ArsTechnica

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Amélie CHARNAY