Boxman, créée en 1997 et présente dans huit pays, n’a pourtant pas manqué de moyens. Les 500 actionnaires présents dans son capital y ont investi, au total, quelque 50 millions de livres, dont une grande partie s’est envolée en dépenses marketing.Mais la start-up a volé de désillusion en désillusion. En avril dernier, elle a dû annuler son introduction en Bourse. Depuis, ses caisses n’ont cessé de se vider.Au premier semestre 2000, Boxman a enregistré des pertes de 24,1 millions de livres pour un chiffre d’affaires de 5,8 millions de livres. Par ailleurs, la société avait beaucoup misé sur le système Kleline qu’elle avait adopté au niveau européen. Or Kleline a été abandonné après la fusion BNP-Paribas.Après avoir décidé de fermer le site lundi à minuit, les dirigeants se sont résolus à proposer aux actionnaires de déposer le bilan. En effet, toujours selon le Financial Times, la start-up en quête de liquidités n’aurait pas pu lever plus de 5 millions de livres, alors qu’elle recherchait au moins 20 millions pour survivre.En guise de remède, les dirigeants de Boxman ont revu à la baisse la valorisation de la société pour attirer les investisseurs. Mais sans plus de succès. L’exemple de son homologue américain CD Now, qui a connu pareille mésaventure en juillet dernier, n’a sûrement pas aidé. Au final, c’est Bertelsmann qui a mis la main sur le marchand américain pour 110 millions de dollars.Ainsi, à l’instar de CD Now, il se pourrait que Boxman trouve rapidement un acquéreur pour empêcher sa mise en liquidation. Des discussions seraient en cours à ce sujet.
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