La nouvelle tarification d’Orange n’en finit plus de susciter les mécontentements de toute part. Après les associations de consommateurs, c’est maintenant Bouygues Telecom qui dénonce les surfacturations introduites par Orange sur les appels vers les réseaux Bouygues Telecom et SFR (0,12 cent par minute à partir du 15 septembre).”
La mise en place d’une telle surtaxe est un frein à l’expansion du marché. C’est une atteinte grave à la concurrence “, a déclaré Gilles Pélisson, directeur général de Bouygues Telecom, lors d’une conférence de presse téléphonique.C’est sur ces bases que Bouygues Telecom a déposé une plainte, auprès du Conseil de concurrence, pour abus de position dominante. Il demande la suspension des surfacturations vers les réseaux Bouygues et SFR, l’interdiction à Orange de procéder à toute promotion et commercialisation de sa nouvelle tarification et l’information des consommateurs sur la suspension à travers les médias.
Un surcoût sans contrepartie pour les consommateurs
Durant la conférence de presse, Gilles Pélisson s’est efforcé de démontrer les méfaits de la surfacturation pour l’ensemble du marché de la téléphonie mobile. A commencer par les consommateurs.Selon lui, ”
cette surfacturation n’a aucune justification économique. Pour le client, c’est un surcoût sans aucune contrepartie
“.Le directeur général de Bouygues Telecom a rappelé qu’il n’y avait aucune facturation de mobile à mobile entre les opérateurs (coûts d’interconnexion), réfutant ainsi l’argument invoqué par Orange pour justifier les surfacturations vers les réseaux concurrents.”
Dans la plupart des pays où les surfacturations existent, c’est parce qu’il y a des coûts d’interconnexion
“, insiste Gilles Pélisson.
Une mesure néfaste pour le marché
Il a également évoqué la nature discriminatoire des surtaxes,“
avec ces surfacturations, on donne l’impression que chez Bouygues Telecom et SFR, c’est plus cher que chez Orange “. Ce qui a pour effet de pousser les clients vers le leader du marché, c’est-à-dire Orange.Enfin, il estime que la mise en place d’une telle surtaxe est un frein à l’expansion du marché : “
Le fait d’introduire la notion d’appels, qui coûtent plus chers et qu’on ne maîtrise pas, va freiner l’utilisation spontanée et naturelle du mobile.””
Cela traduit la volonté dun leader de verrouiller le marché
“, conclut Gilles Pélisson.
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