Décidément, Bouygues Telecom ne fait pas les choses comme les autres ! À l’appel de l’UMTS, l’opérateur avait tout d’abord joué la raison en refusant de payer des milliards pour une technologie inexistante. Finalement, il est revenu dans la course après que le prix de la licence a été divisé par huit, grâce à son gigantesque coup de bluff. Aujourd’hui, il remplit une fois de plus pleinement son rôle d’outsider innovant en tournant résolument le dos au WAP, pour lui préférer l’i-mode, venu du pays du Soleil-Levant. Le 15 novembre prochain, Bouygues Telecom rejoindra, en effet, la fine équipe des quatre opérateurs originaux du Vieux Continent (E-Plus, en Allemagne ; KPN Mobile, aux Pays-Bas ; Base, en Belgique ; et Telefónica Móviles, en Espagne), qui ont signé un accord de licence avec le Japonais NTT DoCoMo.Le troisième opérateur tricolore promet néanmoins que ses clients bénéficieront tout de même de terminaux bimodes (WAP/i-mode) leur permettant de communiquer avec les clients WAP des autres opérateurs -, alors que l’i-mode proprement dit sera réservé à ses seuls clients.
Une cinquantaine de sites, pour commencer
À l’occasion de son lancement, E-Plus, en Allemagne, avait proposé quelque soixante-dix sites à ses clients (météo, informations sportives et économiques…). Bouygues devrait lancer ses services avec un terminal (NEC 21i) au tarif intéressant de 100 €. Les clients abonnés pourront se connecter, au départ, à une cinquantaine de sites essentiellement destinés au grand public.Si l’i-mode est un vrai succès au Japon avec trente-cinq millions d’abonnés (3 000 sites i-mode officiels), rappelons cependant que NTT DoCoMo peine énormément dans les services de troisième génération. Un scénario que Bouygues devra ensuite éviter.
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