Avec 38 % de part de marché sur le courtage en ligne et 80 % sur l’information en ligne, Boursorama se positionne comme un acteur majeur du courtage en ligne. Les 128 500 comptes (55 500 pour SelfTrade
et 73 000 pour Boursorama) ont éxecuté cette année en moyenne 19,5 ordres boursiers (contre 29 ordres en 2001 pour Boursorama), soit un total de 2,5 millions sur l’année 2002.Le
nouvel ensemble affiche pour 2002 un produit d’exploitation de 53,5 millions d’euros pour Boursorama et de 32,3 millions d’euros pour Selftrade, en
baisse, respectivement, de 16 % et de 25 % par rapport à 2001. Si la filiale espagnole de SelfTrade est conservée, la décision concernant la branche britannique est repoussée de quelques semaines. Mais sa cession semble inévitable en
raison de la difficulté du marché outre-Manche.L’effet positif de l’arrivée du site boursorama.com dans le giron du courtier en ligne ne s’est pas fait attendre puisque ce dernier ‘ a permis d’augmenter de 10 % le nombre de
passage d’ordre par compte de 21 à 23 par an, de multiplier par quatre le nombre moyen de prospects et d’enregistrer une hausse de 64 % du nombre d’ouverture de nouveaux comptes ‘, rapporte
Vincent Taupin, PDG de Boursorama.Le dirigeant se félicite ‘ d’une fusion réussie ‘ malgré le départ, programmé il y a quelques mois, des fondateurs du site Internet de Boursorama, Stéphane Mathieu et Patrice
Legrand.Quant à l’intégration de SelfTrade, qui reste une marque à part entière contrairement à feu Fimatex, elle s’opérera d’ici quelques mois avec comme premier effet la subsistance d’un seul site Internet,
boursorama.com.
Evolution du modèle économique pour Boursorama
Boursorama tire encore l’essentiel de ses revenus de son activité de courtage en ligne (49,5 millions deuros en 2002). Le site a cependant dû diversifier ses sources de revenus, pour pallier la perte des revenus publicitaires
provenant des courtiers en ligne, qui ne communiquent plus sur un site Internet devenu celui d’un concurrent.Ainsi pour le premier trimestre 2003, Boursorama prévoit 365 000 euros de revenus liés à la publicité commerciale, 250 000 euros pour la publicité financière, 110 000 euros pour le marketing direct et les
OPCVM (Organismes de placement collectif de valeurs mobilières), tandis que seulement 90 000 euros proviendraient encore des courtiers en ligne.Ce total de 815 000 euros se rapprocheraient ainsi des 900 000 euros du deuxième trimestre 2002 avec, à cette date, plus de 480 000 euros provenant de la publicité des courtiers en ligne.‘ L’argent, le sexe et les voyages ‘, voilà quelles sont les activités gagnantes du Net pour Vincent Taupin. Pour ceux qui en doutaient, ‘ le plus dur
est passé, concernant le courtage en ligne, et la rentabilité est pour bientôt ‘, affirme le PDG de Boursorama. Et lorsqu’on lui demande s’il craint la concurrence des banques, il lance avec un large
sourire : ‘ trop tard et de toute façon elles s’y prennent trop mal ‘.
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