La Compagnie du Cap cède sa filiale Etna Finance au broker on line
Bourse Direct. Dans le même temps, Bourse Direct lance une OPE sur la tranche de capital détenue par les actionnaires minoritaires. Au total, Etna Finance est valorisée à 290 millions de francs.Bourse Direct, premier courtier en ligne français coté au Nouveau Marché ne déboursera pas de liquidités dans l’opération puisque celle-ci se déroulera uniquement sous forme d’échange d’actions. Etna Finance, détenu à 55 % par la Compagnie du Cap (elle-même détenue à plus de 50 % par une filiale personnelle d’Eric Parent, le président d’Etna Finance) est cotée au Marché Libre.” L’acquisition d’Etna Finance nous apporte quatre nouveaux métiers, affirme Philippe Gellman, PDG de Bourse Direct. La gestion dédiée, la gestion collective d’OPCVM, l’ingénierie financière, et l’assurance-vie. Il ne manque plus que les moyens de paiement pour devenir une banque en ligne. “ D’ailleurs, un partenariat capitalistique avec une banque traditionnelle est une solution de développement qu’étudie actuellement Philippe Gellman. Tout comme un rapprochement avec un courtier en ligne plus important pourrait assurer une croissance européenne à Bourse Direct. A l’instar de la récente fusion réalisée entre Self Trade et l’allemand Direkt Anlage Bank (DAB).Dans tous les cas, Bourse Direct n’échappe pas au phénomène de consolidation du secteur qui touche les brokers en bourse. Cette opération avec Etna Finance pourrait n’être qu’une première étape.La fusion devrait être effective avant la fin de l’année. A elles deux, ces sociétés comptent plus de 11 000 comptes-titres, pour un chiffre d’affaires prévisionnel consolidé de 140 millions de francs pour l’année en cours.Pour Philippe Gellman, ” cette opération devrait permettre au marché de reconsidérer la valeur de notre titre [aujourd’hui à 11,7 euros, NDLR]. Jusque-là, le fait que nous n’ayons pas de partenaire financier inquiétait les investisseurs “.Néanmoins, après deux années d’exercices bénéficiaires, Bourse Direct devrait afficher une perte nette de 1,8 million d’euros en 2000. “Essentiellement à cause de dépenses marketing particulièrement élevées, de 5,5 millions d’euros “, assure Philippe Gellman. Et dajouter, confiant : “Notre c?”ur de métier est particulièrement rentable avec des marges de près de 75 %. Parmi les meilleures du secteur.”
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