L’AGCOM, l’équivalent italien de l’Arcom, a entre ses mains un pouvoir considérable. Elle gère en effet le « Piracy Shield », une plateforme automatisée qui lui permet de notifier les fournisseurs d’accès d’un blocage d’une adresse IP ou d’un nom de domaine après signalement de l’infraction par les ayants droit. Les FAI ont ensuite 30 minutes pour agir. Il s’agit d’un outil de lutte contre le streaming illégal et le piratage.
Absence de transparence
Cette plateforme est à l’origine du blocage de l’accès à Google Drive pour l’ensemble des internautes italiens ce week-end. La procédure a débuté vers 17h samedi dernier, comme l’a rapporté Giorgio Bonfiglio, responsable principal des comptes techniques chez Amazon Web Services. Le Piracy Shield a tout simplement bloqué le nom de domaine drive.usercontent.google.com, ainsi que l’adresse IP dédiée.
Le blocage a été levé comme il a été mis en place, sans qu’on sache ce qui s’est passé. C’est arrivé durant le week-end, donc les dégâts ont été relativement limités sachant que Google Drive est beaucoup utilisé par les professionnels et en entreprise.
Ce n’est pas la première fois que le Piracy Shield fait parler de lui, et pas en bien. L’autorité de régulation des communications italienne a en effet bloqué Cloudflare en février, sans aucune explication. La transparence n’est pas la qualité première de l’AGCOM, qui semble agir comme bon lui semble sans avoir à rendre aucun compte.
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Source : TorrentFreak