Conjuguée à tous les temps l’intelligence artificielle, concept technologique incontournable de ces derniers mois, peut-elle être appliquée au vélo ? Oui si l’on en croit l’un des principaux acteurs de la mobilité électrique. C’est donc au tour de Bosch, l’accessoiriste de vélos électriques de s’emparer du mot-valise du moment pour l’intégrer à ses produits et tenter d’en faire autre chose qu’un argument marketing. En ouverture du plus grand salon dédié au vélo, l’Eurobike, Bosch annonce donc l’arrivée de l’IA dans son écosystème.
Comment l’accessoiriste allemand entend-il faire passer son système intelligent à l’ère de l’IA ? De quoi est-il question et est-ce vraiment une fonctionnalité utile pour le cycliste ? De toute évidence, l’IA selon Bosch ne se contente pas à un seul aspect du système intelligent, elle agit sur plusieurs paramètres ce qui permet à l’Allemand de mettre en avant trois nouveautés sur lesquelles le Bosch Smart System a considérablement évolué.
Range Control : mieux gérer sa batterie
La première application, sans doute la plus évidente, concerne la gestion de l’autonomie. Baptisée « Range Control », elle permet au propriétaire d’un VAE équipé en Bosch de mieux appréhender la consommation de sa batterie. Comment ? En planifiant ses itinéraires via l’application eBike Flow et en choisissant le pourcentage de batterie dont il souhaite disposer à l’arrivée. Dès lors, le système est en mesure de prendre divers paramètres tels que la longueur du parcours, son profil en termes de dénivelé, mais aussi et surtout le comportement du cycliste au cours des derniers trajets similaires. Pour le dire autrement, Bosch serait capable d’analyser la façon dont pédale le cycliste et d’intégrer cette donnée à un calcul d’itinéraire. En conséquence, les prévisions deviennent plus fines et il est possible d’anticiper les moments pendant lesquels le cycliste aura besoin ou non d’assistance.
Le cycliste n’a plus qu’à choisir l’autonomie dont il souhaite bénéficier à l’arrivé et le système se charge de lui dire si son itinéraire est envisageable avec le pourcentage de charge actuel et quel niveau d’assistance il pourra utiliser.
Planificateur d’itinéraire personnalisé
Le second aspect sur lequel l’IA intervient dans le nouveau Bosch Smart System, est la planification d’itinéraires. Là aussi, l’application sur smartphone est indispensable pour en profiter. Dans le sillage de « Range Control », le nouveau planificateur est capable de déterminer désormais une heure d’arrivée. Celle-ci n’est pas déterminée au doigt mouillé mais bien en fonction des capacités du cycliste et basée sur ses efforts précédents. L’analyse des précédents trajets permettrait donc de définir avec précision une heure probable d’arrivée. Mais pas seulement. Le système intelligent serait capable de déterminer quelles types de route le cycliste préfère et sur quel itinéraire il est le plus à l’aise. Dès lors, il serait aussi capable de lui proposer des itinéraires alternatifs correspondant davantage à ses goûts ou à ses qualités de cycliste.
Un nouveau Mode Eco+
Le système intelligent accueillera également un nouveau mode d’assistance, Eco+. Celui-ci s’adresse avant tout aux plus sportifs et à ceux qui « aiment pédaler » puisqu’il permet selon les moments de désengager complètement l’assistance. Comment ça marche ? Selon Bosch, le moteur serait en mesure de déterminer, probablement via la cadence de pédalage, lorsque le cycliste a besoin ou non d’assistance moteur. Cela peut être le cas sur une montée ou un dépassement, par exemple. Dès lors, il adapte sa réponse aux besoins du cycliste. Ce mode très spécifique ne conviendra sans doute pas à tous les utilisateurs, mais il semble assez pertinent pour certains cyclistes exigeants, voire pour ceux ayant choisi un moteur Performance Line SX, adapté aux VAE les plus légers.
Un système intelligent encore plus intelligent ?
Les annonces de Bosch sont particulièrement intéressantes. Bien sûr, un acteur aussi incontournable que l’accessoiriste allemand ne pouvait faire l’impasse sur une évolution aussi critique que l’IA. De là à trouver une intégration utile et efficace, il y a un pas qui semble avoir été franchi mais qui demandera tout de même confirmation au cours d’un test. Pour ce qui est de la gestion de l’autonomie, l’idée semble interessante et son application possible.
En revanche, la suggestion d’itinéraires alternatifs semble ambitieuse et plusieurs acteurs s’y sont cassés les dents. Bosch fera-t-il mieux ? Enfin, l’Allemand ne s’est pas répandu en détails sur la façon dont fonctionne vraiment son IA. De combien de trajets le Smart system a-t-il besoin pour comprendre son pilote. S’il est entendu que le vélo apprend de son utilisateur pour s’améliorer dans son assistance, comment s’adapte-t-il les jours où ce dernier souffre d’un déficit de forme ?
Enfin, quels moteurs et quels niveaux de finition disposeront des nouveautés IA du Smart System. Celles-ci seront progressivement déployées en juillet et aout 2024, sans plus de précisions.
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Parler d’IA pour les fonctionnalités est totalement abusif, ça ressemble plutôt à du profiling