Passer au contenu

Borland mise sur Java et sur les services web

Mis en confiance par un retour à la profitabilité, l’éditeur dévoile sa stratégie en matière de développements internet. Java, les serveurs d’application et les services web constituent son fer de lance.

Borland a vécu des années difficiles ; on se souviendra encore longtemps des limousines envoyées par Microsoft pour débaucher les têtes pensantes au siège même de Borland. Mais cette période semble bel et bien révolue. Preuve en est un retour à la profitabilité, dans un contexte pourtant défavorable, avec un revenu net excédant les 13 M? (12 M$) à la fin du 1er semestre 2001.

Une forte poussée sur Java

Borland aurait-il signé un armistice avec Microsoft ? Rien n’est moins sûr, même si la firme de Bill Gates est entrée à hauteur de 10 % dans le capital de l’éditeur. Borland redouble d’efforts pour développer et promouvoir Java, une technologie justement délaissée par Microsoft, faute d’avoir su respecter la standardisation de ce langage prescrite par Sun. Des efforts récompensés par une croissance interne annuelle de 100 % et un chiffre d’affaires faisant jeu égal avec celui des produits RAD (Rapid Application Development), Delphi et C++.

Devenir un acteur incontournable dans les services web

Outre le lancement de TeamSource DSP vers la fin de l’année, contre-offensive de Borland face aux stratégies .Net de Microsoft et One de Sun, l’éditeur compte également sur l’évolution de son serveur d’application J2EE. Baptisé AppServer 4.5, celui-ci est le seul à avoir reçu la certification J2EE 1.2.1 après Sun lui-même. Une évolution qui, selon Bruno de Combiens, responsable marketing produits chez Borland, sera générale à l’ensemble des serveurs d’application, et mène logiquement vers “la fabuleuse réponse des services web développant par composant et intégrant à l’existant, sans se couper du futur “. Partant du principe que “BEA et IBM ne sortiront pas forcément vainqueurs de ces changements du fait d’un manque de cohérence technologique, Borland entend devenir, à terme, un acteur incontournable dans le domaine des services web, grâce notamment à la conquête de nouvelles parts de marché et à des opérations de croissance externe d’ici à la fin 2001, voire au début de l’année prochaine”, explique Bruno de Combiens.À cette annonce, les regards se tournent naturellement vers Iona Technologies, dont les résultats du 1er semestre 2001 faisaient état d’une perte de 31,3 Me (29 M$). Interrogées, les deux parties ont toutefois refusé tout commentaire sur un possible rapprochement. Reste que Borland joue sur tous les tableaux : logiciels rémunérés, open source et plate-forme web collaborative. Un positionnement qui ne choque pas particulièrement Bruno de Combiens : “Le développement collaboratif est un bien pour la qualité. La gratuité représente un danger pour la pérennité de l’offre. Sans doute, une plate-forme capable de gérer un développement collaboratif tout en garantissant une rémunération à la hauteur de ses investissements personnels est-elle LA solution. Et cette plate-forme pourrait sappeler TeamSource DSP.” À suivre…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Lionel Sarrès