Le bonus réparation, ce dispositif de l’État qui vous aide à financer la remise en état d’une centaine d’appareils dont les smartphones, n’a pas été utilisé autant que prévu. C’est le constat de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) qui, le mercredi 18 décembre, a publié un bilan deux ans près la mise en place de cette aide financière. Sur les 202 millions d’euros prévus depuis fin 2022 (toute filière confondue, ce qui comprend outre l’électronique, le textile et le jardinage), seuls 63 millions ont été dépensés : soit à peine un tiers de l’enveloppe dédiée, explique l’association qui cite Ecosystem, Refashion et le Comité national de la réparation de septembre 2024.
Ces chiffres s’expliquent aisément : d’abord, les consommateurs ont parfois du mal à trouver un réparateur labellisé QualiRépar, une certification qui permet aux professionnels d’accepter les bonus réparations. Seul un tiers des réparateurs français dispose de ce label, rapporte HOP.
Ensuite, il est difficile de se retrouver dans la jungle des acronymes du bonus réparation, où différents noms cohabitent, en fonction du secteur, comme QualiRépar, Bonus réparation, Ecomaison ou encore BonusRépar. Le bonus réparation concerne en effet à côté de certains appareils électroniques, le textile, les chaussures, le mobilier, le bricolage et les articles de jardinage. L’association défend l’idée d’un seul point d’entrée pour demander ce dispositif, toute filière confondue, avec la mise en place « d’une plateforme grand public unique et inter-filières, avec un nom de bonus unique et un annuaire commun ».
À lire aussi : Un smartphone réparé rapidement et à un prix accessible ? Pourquoi on en est encore loin en Europe
Des points positifs pour les réparations de produits électroniques
Mais pour une autre association de défense des consommateurs, le CLCV, il y a tout de même eu des « progrès significatifs » dans le secteur de la réparation électronique en 2024, même si des mesures doivent encore être déployées. « Depuis que les casses écran sont intégrées aux réparations éligibles au bonus réparation (au 1er janvier 2024, NDLR), le nombre de téléphones portables pris en charge a quasiment doublé », expliquait en septembre dernier l’association, dans son bilan semestriel.
À lire aussi : Bonus réparation : économisez 25 € sur la réparation d’un écran cassé de smartphone
Le CLCV estime que « les opérations de maintenance et les mises à jour logicielles », aujourd’hui exclues du dispositif, doivent être intégrées. L’organisation plaide aussi pour abaisser les seuils de déclenchement du bonus application – pour les ordinateurs portables, ce seuil a été abaissé début 2024 de 30 euros, passant de 180 à 150 euros : des baisses qui devraient se multiplier, estime l’association.
Actuellement, tous les appareils ne peuvent pas bénéficier du bonus réparation. Seuls les petits et gros électroménagers, les vélos et trottinettes (électriques ou pas), les consoles de jeux, les drones, les smartphones (pour des problèmes liés à la batterie, au microphone, au haut-parleur, à la lentille photo et à la casse de l’écran), les téléviseurs, les appareils numériques, les enceintes, les home cinémas, les ordinateurs, les tablettes et les imprimantes-scanners sont éligibles. Pour savoir si tel équipement peut bénéficier de cette aide, vous pouvez vous rendre sur le site www.bonusreparation.org mis en place par l’association HOP, ou encore sur cette page d’Ecosystem où les montants de l’aide seront précisés.
Pour rappel, toutes les réparations ne peuvent pas bénéficier du bonus réparation. Il faut en effet respecter plusieurs conditions : votre appareil (éligible au dispositif) doit être hors garantie. Il faut ensuite s’adresser à un réparateur labellisé QualiRépar. Le bonus réparation s’appliquera alors automatiquement : il sera déduit, de manière visible, de votre facture.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.