Dans les affaires comme dans la vie, le malheur des uns peut parfois soulager les autres. Cette entrave à la morale populaire est en train de se vérifier dans des télécoms en feu. Accablés par le malheur : les équipementiers, qui tentent de se dépêtrer de la crise économique et de la surenchère de l’UMTS, dont ils sont pour partie responsables, à coup de restructurations. Alcatel, Nortel, Ericsson et même Nokia, tous temporisent et repoussent la perspective d’une reprise pour 2003. Soulagés : les opérateurs, qui se trouvent aujourd’hui en bien meilleure posture pour négocier leurs contrats face à des partenaires commerciaux en quête de croissance. Le retard accumulé par les équipementiers dans la mise au point de la prochaine génération de mobiles permet également aux opérateurs d’étaler sur une plus grande période leur entrée dans le multimédia nomade à haut débit. Certes, pour l’heure, il s’agit d’un jeu à somme nulle, faute de pouvoir s’appuyer sur une reprise de la demande. Mais en 2003, cest promis, le bonheur des uns fera aussi le bonheur des autres.* rédacteur en chef adjoint
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