On attendait France Télécom et Alcatel au tournant de leur troisième trimestre. L’un et l’autre l’ont négocié sans trop de dommages. Côté France Télécom, c’est le statu quo. Certes, son chiffre d’affaires augmente encore (+ 9 %), pour atteindre 34,5 milliards d’euros, mais la fameuse “mécanique à produire du cash”, selon le mot de Michel Bon, s’essouffle un peu : au troisième trimestre 2001, il avait grimpé de 31,9 % ! L’opérateur ne prévoit d’ailleurs pas de hausse à deux chiffres de ses recettes en 2002. Pour le reste, le marché financier guette les décisions de Thierry Breton, le nouveau président-directeur général. Celui-ci attend, pour début décembre, les résultats d’un audit interne, avec, en perspective à court terme, l’obstacle des 15 milliards d’euros à rembourser en début 2003.
Le spectre d’une crise de liquidités s’estompe
Pour sa part, Alcatel a agréablement surpris les marchés. Non en raison d’un redressement spectaculaire, puisque son chiffre d’affaires continue de décliner et ses pertes de grossir (par rapport au même trimestre de l’année précédente), mais parce que sa trésorerie est en meilleure santé ?” notamment du fait d’un allègement de sa dette, qui passe de 2 milliards d’euros à 1 milliard. Du coup, le spectre d’une crise de liquidités, crainte et annoncée par les spécialistes, s’estompe. Pour autant, le marché ne donne pas vraiment des signes de reprise, bien que Serge Tchuruck, le PDG du constructeur, voie des frémissements. Pour lui, la bouffée d’oxygène viendra du haut débit ?” ADSL, notamment ?”, et Alcatel est bien placé sur ce secteur.
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