Ca va vite. Très vite. Le cœur battant à tout rompre, on ne se rend même plus compte que la température dans la pièce est montée d’une bonne dizaine de degrés. « Ouvrez les fenêtres les gars, ça sent le poney ici ! », nargue la petite sœur en passant dans le couloir, prête à esquiver un oreiller vengeur.
Que dalle ! Quant on joue sa vie sur Bomberman, on ne prend pas le temps de répondre aux affronts du monde extérieur. Ce personnage, apparu en 1987 sur NES (et quatre ans auparavant sur d’obscures consoles dont on avait jamais entendu parler, puis décliné sur pratiquement toutes les plates-formes), combat ses homologues dans un labyrinthe semi-destructible, en déposant des bombes sur son passage.
Et c’est là toute l’horreur de la chose : contrairement à un FPS dans lequel vous mourez vite fait bien fait d’un headshot bien placé, là il y a ces trois secondes de délai avant l’explosion. Trois secondes durant lesquelles on cherche désespérément un endroit ou se planquer avant que ne se déchaine l’enfer d’une réaction en chaîne, car le pote qui joue contre vous est maître dans l’art de disposer stratégiquement ses charges. « Comment tu veux gagner dans ces conditions… Et en plus il chope tous les bonus ce chacal ! Avant de remettre ça je vais ouvrir la fenêtre, elle a raison sa sœur… »
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