Boeing va renforcer la maîtrise de sa production. Les actionnaires de son équipementier Spirit AeroSystems ont annoncé, lors de leur dernière assemblée générale le 31 janvier, qu’ils acceptaient la volonté d’acquisition de l’avionneur, annoncée à la fin juin 2024. L’opération devrait se clôturer en milieu d’année, portant le rachat à un montant de 4,7 milliards de dollars.
Il y a vingt ans, Spirit AeroSystems naissait de la cession de la division située à Wichita (Kansas) de Boeing, à une société d’investissement. À ce moment, le fournisseur devenait l’un des plus grands fabricants de pièces aéronautiques au monde, et se spécialisait dans la fourniture de fuselage et d’ailes.
Ces dernières années, le fournisseur de Boeing s’attachait tout particulièrement à la livraison des fuselages de 737 et de 787, tout comme des sections des cockpits. Mais la société ne limitait pas à l’Américain et travaillait aussi avec Airbus, pour des sections des fuselages de ses A350, tout comme les ailes de ses A220, assemblés au Canada.
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En récupérant Spirit AeroSystems, Boeing souhaite améliorer la supervision de sa production. Ce fut l’un des points les plus problématiques ces dernières années pour l’avionneur, qui a conduit à tout un tas de problèmes, qu’il s’agisse de l’épisode très médiatique de l’aile arrachée au départ d’un vol de United Airlines, aux tragiques crashs des vols Lion Air 610 et Ethiopian Airlines 302, entre octobre 2018 et mars 2019.
Prochaine étape : le partage avec Airbus
Il restera un obstacle avant que Spirit puisse réintégrer Boeing. Pour que le rachat soit effectif, il faudra encore que les autorités réglementaires l’approuvent. Airbus, qui s’est aussi montré intéressé par Spirit, devrait récupérer son activité européenne et les opérations qui lui sont directement liées. La répartition devra être minutieuse entre les deux.
Lors de la dernière grève des employés de Boeing, Spirit AeroSystems a dû se détacher d’une partie de sa force de travail. Avec 700 salariés en congés au mois d’octobre 2024, le fournisseur subissait fortement le manque de travail, avec des productions de 777 et de 767 à l’arrêt chez Boeing.
Depuis la publication de son dernier bilan annuel, dont les pertes s’élèvent à plus de 8 milliards de dollars, Boeing a annoncé qu’il se donnait l’objectif de livrer 38 unités de 737 par mois, d’ici au mois de mai.
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