01net. :
Vous avez été nommé Chief Executive Officer (CEO) d’Ariba en octobre 2001, alors que la société allait mal. Qu’est-ce qui vous motivait ? Bob Calderoni : L’année 2001 a été dure pour toutes les petites sociétés, surtout dans le domaine du logiciel. Le marché s’est vraiment retourné au dernier trimestre. Mais nous n’avons pas envie d’être victime. Comme beaucoup de start-up, Ariba avait besoin d’un nouveau management, car les fondateurs ne sont pas toujours les mieux placés pour développer l’entreprise.
Au cours du premier trimestre de votre exercice fiscal 2002*, vous avez pourtant réalisé un chiffre d’affaires inférieur à celui des trimestres précédents ? Oui, mais il est supérieur aux prévisions des analystes. Ils anticipaient un chiffre d’affaires compris entre 50 et 52 millions de dollars, nous avons fait 55,3 millions de dollars. Et cela fait trois trimestres consécutifs que nous dépassons leurs prévisions. Il a fallu du temps pour redimensionner la société.Vous avez également repositionné l’offre d’Ariba. Quels marchés visez-vous à présent ? Ariba est passée du commerce électronique à la gestion des dépenses de l’entreprise. Nous avons maintenant une suite de logiciels parfaitement intégrés dont le rôle est d’aider les directeurs financiers et les directeurs des achats à mieux gérer les dépenses afin de réduire les coûts.Cette offre convainc-t-elle le marché ? En 2002, le sujet à la mode est de faire des économies et de réduire les coûts. Nos outils aident les entreprises à atteindre cet objectif. En tout cas, les trois cents grands comptes clients d’Ariba l’affirment. Nous signons une cinquantaine de contrats par trimestre, dont la moitié avec de nouveaux clients. Les résultats sont là : FedEx ou Lloyds TSB ont atteint un retour sur investissement en 6 mois !Votre suite logicielle est-elle un ERP de plus ? Non, nous sommes des agnostiques de l’ERP ! Il y a eu une tentation l’année dernière, avec le rachat non abouti de la société Agile, de constituer un ERP, mais le marché n’a pas besoin de ça. Cela dit, notre suite logicielle s’intègre à la plupart des ERP du marché. Les ERP sont bien adaptés à la comptabilité ou à la production, mais ils ne répondent pas aux besoins des directeurs financiers ou des achats.
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