Passer au contenu

BNP-Paribas clôt l’aventure KLELine

Le groupe bancaire a décidé de mettre un terme au développement de sa filiale KLELine, spécialiste du paiement en ligne Cette décision précède de quelques semaines le lancement de l’offre Cyber-Comm

KLELine, pionnière du paiement sécurisé en ligne, cesse son activité. Ainsi en a décidé sa maison mère BNP-Paribas. La banque dit vouloir “rationaliser ses activités dans le domaine des paiements sécurisés”, mais précise que “les contrats commerciaux seront honorés jusqu’à leur terme “.



La raison qui a conduit à “ne pas poursuivre le développement commercial”d’une société pourtant en plein essor – 500 sites gérés et des transactions en progression de 350 % en 1999 – réside dans les précédentes options prises par la BNP avant l’absorption de Paribas. La BNP soutient, en effet, déjà différents projets, notamment Cyber-Comm (un consortium qui rassemble Visa, EuroCard-MasterCard et onze grandes banques), et le projet de porte-monnaie électronique Moneo. Contrairement au fonctionnement purement logiciel de KLELine, les partisans de Cyber-Comm et de Moneo sont favorables à promouvoir un standard autour de la carte à puce.

GlobeID Software est aux aguets

“Après quatre années de labeur, cette décision m’attriste, a confié Abdallah Hitti, le directeur général de KLELine. J’espérais qu’on me laisserait au moins continuer à l’étranger, où KLELine réalise 90 % de son activité. Ce n’est pas le cas. Je viens donc de démissionner.”


“Cette décision va mettre les clients de KLELine dans l’embarras”, a déclaré François Chaillou, le PDG de GlobeID Software, qui est intéressé au plus haut point par ces mêmes clients : sa propre solution est, en effet, développée à partir du même moteur de paiement. L’entreprise propose également une offre équivalente à K-Wallet, un procédé de paiement lancé par KLELine en octobre dernier, et qui permet de ne plus faire transiter les numéros de carte de crédit sur Internet. “C’est indéniablement l’une des meilleures alternatives pour les clients de KLELine”, a estimé, pour sa part, Abdallah Hitti.BNP-Paribas aurait pu vendre sa filiale KLELine, mais décide délibérément de supprimer une offre de paiement qu’elle estime superflue. Comme beaucoup d’établissements financiers, la banque souhaite l’adoption d’un standard très sécurisé autour de la carte à puce. Les enjeux financiers sont énormes et feront, à n’en pas douter, d’autres victimes.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


LAURENT SOUNACK