Après avoir été l’un des constructeurs les plus engagés sur le terrain de l’électrique (l’i3 est sortie il y a sept ans), BMW n’avait pas réitéré l’expérience, laissant même la voie libre à ses rivaux Audi et Mercedes. Le développement de la voiture zéro émission ainsi que les contraintes européennes en matière de pollution ont forcé la firme bavaroise à revoir sa position. La première incarnation de ce virage stratégique n’est autre que la iX3, déclinaison 100% électrique du SUV le plus vendu de la marque en Europe, le X3.
D’un point de vue esthétique, il n’y a aucun changement ou presque. C’est un souhait assumé de la part du constructeur, qui à l’image de Peugeot souhaite que la motorisation ne soit pas un facteur en matière de design. Ainsi définie, la stratégie « Power of choice » de BMW implique que les véhicules phares de la marque seront déclinés dans des motorisations classiques, hybrides et électriques, leur apparence ne variant qu’à la marge. En conséquence, cet iX3 arrive quelques mois à peine après la version hybride rechargeable du X3 et lui ressemble énormément. Seule la calandre aux reflets bleutés et les entrées d’air optimisées permettent de distinguer le véhicule des versions plus traditionnelles lorsqu’on le regarde de face. Deux logos « i » et deux diffuseurs (bleus) à l’arrière constituent les seules différences esthétiques avec une X3 ou sa version PHEV.
À l’intérieur, c’est tout simplement un copier/coller du SUV classique de BMW. Seuls quelques inserts bleus permettent là aussi de se rendre compte qu’on est à bord d’un véhicule électrifié, mais pour le reste, c’est une navigation en terrain connu.
80% de batterie en 34 mn de recharge
Côté performances, le iX3 pourra s’appuyer sur un moteur de 210 kW (ou 286 ch) pouvant développer 400 Nm de couple. La batterie placée sous le plancher affiche une capacité de 74 kWh pour une promesse de 460 km d’autonomie. Seul regret en matière de conception : contrairement à la plupart de ses concurrents, BMW n’a pas jugé bon de prévoir un coffre à l’avant dans l’espace libéré par la motorisation électrique. Pour le reste, les performances du iX3 s’annoncent très honnêtes, avec un 0 à 100 km/h en 6,7 secondes ce qui est plus que convenable pour un engin de 2,2 tonnes. Quant à la recharge, elle peut grimper jusqu’à 150 kW (sur le réseau Ionity, par exemple) ce qui permet de récupérer, en théorie, 80% de la batterie en 34 minutes. Pour les futurs propriétaires qui décideront d’installer une wallbox pour améliorer la charge à domicile, les 11 kW de débit autorisés par l’iX3 permettront une charge complète en 7h30, idéalement la nuit.
Le BMW iX3 sera déployé en deux niveaux de finitions. La version Inspiring sera vendue à 72 950 euros. Quant à la version Impressive, il faudra compter 79 350 euros. Ces tarifs sont, élevés bien sûr, mais inférieurs à ceux des véhicules concurrents, EQC ou e-Tron chez les autres constructeurs allemandes. Surtout, et c’est assez rare, le prix d’entrée du SUV électrique de BMW est très proche de celui de la version PHEV, le X3 sDRive30e (69 000 euros environ), ce qui devrait faire douter plus d’un acheteur. En revanche, la production du iX3 n’ayant débuté que ce mois-ci, il faudra être patient pour embarquer à bord du SUV électrique de BMW. Les premières livraisons sont prévues au printemps 2021.
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