BMW roule pour Alexa. Le constructeur premium allemand a fait son choix dans la querelle qui oppose Google à Amazon dans l’industrie automobile. Après s’être livrés bataille dans les salons, les montres et les enceintes connectés, les assistants vocaux des deux entreprises rivalisent dans les habitacles des voitures. En dévoilant un partenariat majeur avec Amazon, BMW comme nombre de ses concurrents ces derniers mois, opte clairement pour Alexa.
Le constructeur à l’origine de la i4 et de la future i7 avait déjà eu recours à Alexa dans certains de ses véhicules les plus récents, mais ce nouvel accord porte sur une solution plus poussée, le programme Alexa Custom Assistant.
Celui-ci est une solution clés en main pour les constructeurs, ou plus exactement une version personnalisable d’Alexa selon les besoins de chaque fabricant. Le programme qui incarne la prochaine génération de l’assistant vocal d’Amazon pourra être adapté non seulement à iDrive, l’OS de BMW, mais aussi à l’environnement de chaque véhicule. Ainsi, il est permis d’imaginer qu’il sera possible de faire plus que d’augmenter le chauffage ou de baisser une vitre à l’aide d’Alexa. « La technologie Alexa permettra un dialogue encore plus naturel entre le conducteur et le véhicule, afin que les conducteurs puissent rester concentrés sur la route. Cela portera l’expérience numérique à un niveau entièrement nouveau », confirme Stephan Durach, vice-président des opérations techniques chez BMW.
Deux assistants vocaux pour le prix d’un
Concrètement, ce n’est pas un seul, mais deux assistants qui seront à l’œuvre dans les futures BMW. Alexa sera principalement en charge de l’environnement dans l’habitacle, du contrôle de la musique, mais sera aussi en relation avec la maison intelligente du conducteur pour lancer le chauffage à son approche ou programmer une recharge du véhicule électrique dès que celui-ci entre au garage. Le second assistant, plus classique, sera dévolu aux contrôles du véhicule, sans plus de précisions. BMW explique que le propriétaire pourra utiliser les deux assistants ou privilégier celui de son choix. En revanche, le constructeur munichois ne précise pas si ce second assistant sera celui qui équipe actuellement ses voitures. En effet, depuis 2018, BMW dispose d’une solution fournie par Nuance.
Bien évidemment, la question inhérente à l’arrivée d’Alexa dans l’habitacle est celle de la protection des données privées. BMW ne donne pas encore sa recette en la matière et se contente de rappeler qu’il s’agit d’une « priorité absolue » et qu’il fera le nécessaire pour que « les données des clients soient protégées et traitées conformément aux exigences de confidentialité des données au moyen de processus établis ». Stephan Durach précise par ailleurs que « les premiers véhicules équipés de la nouvelle génération de l’assistant vocal de BMW seront lancés dans les deux prochaines années ».
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Source : The Verge
