Les majors du disque semblent se réveiller. Après avoir voulu vendre elles-mêmes leurs titres sur des sites dédiés, après avoir accepté de passer par des distributeurs et des portails Internet plus compétents, les voilà qui se lancent
dans le peer-to-peer. A la fin de cette semaine, en effet, une partie du catalogue de BMG sera en vente via la plate-forme Wippit, réservée aux Britanniques.Un réseau tout ce qu’il y a de plus légal, où les téléchargements sont payants, mais qui fonctionne sur le principe de l’échange de fichiers. Ou presque. Car, pour initier la machine, les fichiers musicaux sont d’abord hébergés sur les
serveurs de Wippit. Ce qui permet aussi de garantir leur qualité et la légalité de leur origine.Dans un premier temps, donc, les utilisateurs ne font ni plus ni moins que télécharger des morceaux chez un distributeur, après s’être acquittés d’un abonnement annuel permettant de rétribuer les ayants droit…Le volet peer-to-peer arrive dans un second temps, au fur et à mesure que les internautes stockent sur leurs PC les morceaux qu’ils ont achetés. Mais il est impossible de partager via Wippit des fichiers téléchargés
depuis d’autres plates-formes, comme Kazaa et eDonkey. Le système filtre les morceaux qui circulent et n’autorise que ceux que Wippit a achetés aux labels.
A terme, plus de 200 000 titres disponibles
Près de deux cents labels (en musique et vidéo) ont déjà signé, mais BMG, qui comprend les marques Arista Records et RCA Records, est la deuxième grande maison de disques à avoir franchi le pas, après EMI le 3 mars dernier.Les deux majors vont sensiblement augmenter le contenu de Wippit, qui se monte à 60 000 titres. Rien qu’avec EMI, il atteindra, à terme, 175 000 morceaux de plus, et BMG en propose 10 000 dans un premier
temps.Le catalogue de BMG sera soumis au modèle économique habituel de Wippit. Soit, pour 30 livres par an, des téléchargements illimités de fichiers aux formats MP3, wma, midi, wav, et la possibilité de les transférer de l’ordinateur
(Mac et Linux sont exclus) vers un baladeur.Une restriction cependant : l’utilisateur ne pourra graver les morceaux sur CD que trois fois. C’est aussi le cas pour ceux d’EMI. Et comme apparemment les majors n’aiment pas être soumises aux mêmes contraintes que le tout-venant
des labels, EMI a aussi négocié l’achat à l’unité des titres de son catalogue, à 50 pence le morceau, en dehors de l’abonnement mensuel ou annuel. Léquivalent des 99 cents par titre sur iTunes.
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