Passer au contenu

BMC Software se transforme pour surmonter la récession

Avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliard de dollars et six mille employés, le huitième éditeur mondial, surtout connu pour ses outils destinés aux mainframes, change d’image. Il veut devenir la référence dans l’administration des applications, et vient de racheter Remedy.

“Nous venons de traverser la pire année que l’industrie informatique ait jamais connue depuis sa création. De notre côté, nous avons dû prendre des décisions radicales”, a prévenu Bob Beauchamp, p.-d.g. de BMC Software, en accueillant la presse européenne à son siège de Houston, début septembre. L’objectif a été de démontrer que sa firme ne se contentait pas de vendre des logiciels, mais qu’elle garantissait surtout le bon fonctionnement des entreprises. Au-delà du marketing, cette mutation tient à une réorganisation liée à un chiffre d’affaires en baisse de 1,5 à 1,29 milliard de dollars en moins de deux ans. Pourtant, dans le même temps, BMC n’a cessé d’augmenter son catalogue d’outils et son portefeuille de clients, avec comme but avoué de ne plus reposer uniquement sur le marché très convoité des grands sites IBM.

Une offre restructurée en trois pôles

La firme de Houston a acquis, depuis 1994, une douzaine de sociétés, dont les plus connues sont Patrol Software, Data Tools, BGS Systems, Boole & Babbage, New dimensions, Evity, ou encore, Optisystems. Pour mieux séduire les investisseurs, elle a restructuré son offre en trois pôles principaux : EDS (administration des données), ESM (administration systèmes) et le dernier, qui rassemble cinq nouvelles divisions dites à fort potentiel (stockage, sécurité, administration des progiciels, Linux et services en ligne). En 2002, le pôle EDS affiche un chiffre d’affaires de 575 millions de dollars ; ESM, de 531,2 millions de dollars ; et le dernier, de 92 millions de dollars.Pete Distefano, vice-président en charge d’ESM, qui est la division la plus connue, précise : “Nos clients sont soucieux de réduire les coûts en consolidant leurs serveurs, que ce soit des mainframes ou des serveurs Unix et NT. On voit poindre Linux sur les Z série d’IBM, même s’il ne s’agit pas encore d’une plate-forme de production. Nous proposons des solutions de surveillance d’applications stratégiques, celles qui font rentrer de l’argent dans les caisses.”Afin de se distinguer de la concurrence, la société rappelle qu’elle dispose d’outils comme Patrol for Applications ou Mainview, pour contrôler non seulement les SGBD et les applications, mais aussi l’infrastruture. Elle lance actuellement un outil de déploiement et d’administration des systèmes sous Linux, un gestionnaire d’alertes Patrol en version Web et un outil de gestion des performances.

Des progrès dans l’administration du stockage

BMC a particulièrement progressé dans l’administration du stockage grâce à ACSM, qui autorise la surveillance et le reporting des performances, de la capacité et de la disponibilité des disques et des bibliothèques. Prochainement, il proposera des fonctions d’automatisation. La firme a passé des accords avec la plupart des grands fabricants de matériel pour exploiter les informations internes des équipements. Enfin, dans le domaine du Web, outre ses outils pour gérer WebSphere, d’IBM, et les produits de BEA Systems et de WebMethods, elle parie sur les applicatifs comme SiteAngel, qui permet de superviser à distance l’ensemble d’un site. Une version légère, appelée Patrol Express, devrait relancer BMC dans les PME.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Thierry Outrebon