Téléphones mobiles, PC, ordinateurs de poche, appareils photo… Tous les appareils électroniques sont susceptibles d’échanger des informations grâce à Bluetooth. Démonstration faite à Monaco.
Après trois ans de développement en laboratoire, les premiers appareils Bluetooth vont enfin faire leur apparition sur le marché. C’est à l’occasion du dernier congrès international consacré à cette technologie de communication sans fil (du 14 au 16 juin à Monaco) que les industriels ont dévoilé leurs produits. Ericsson s’est démarqué en présentant les deux premiers téléphones mobiles compatibles Bluetooth. Le T36 sera commercialisé avant la fin de l’année tandis que le R520, adapté au standard GPRS ?” le successeur du GSM ?”, sera lancé début 2001.Des adaptateurs à la norme Bluetooth seront aussi disponibles dans les mois à venir. Conçus par Acer NeWeb, TDK, Toshiba, Xircom et Ericsson, ils sont destinés aux PC, aux portables et aux ordinateurs de poche. Les premiers portables intégrant en standard une puce Bluetooth feront leur apparition au même moment. Ils seront signés IBM et Toshiba. Ce dernier a également dévoilé un vidéoprojecteur et un modem Bluetooth.Des essais fructueuxLes premières démonstrations de ces produits sont enthousiasmantes. Grâce à Bluetooth, la communication entre les appareils électroniques s’effectue sans câble, par le biais des ondes radios, et même en cas d’obstacles. Tout est plus simple et plus esthétique : sans brancher de câble, l’utilisateur peut accéder à Internet depuis son ordinateur de poche, en passant par son téléphone mobile dissimulé dans une poche. Une vraie révolution. Et ce n’est que le début…Les industriels travaillent déjà à la deuxième mouture de cette technologie pour l’adapter à la transmission de la vidéo. Dans quelques années, elle devrait se généraliser à tous les objets de notre vie quotidienne : téléviseur, chaîne hi-fi, baladeur audio, appareil photo, borne d’informations, réfrigérateur… et même aux voitures.En France, il faudra néanmoins attendre l’autorisation des militaires pour utiliser ces appareils. Car l’armée a pour l’instant l’exclusivité de la plage de fréquences exploitée par Bluetooth. Il y a cependant de bonnes raisons d’être optimiste : les enjeux économiques sont tels que cette exception française ne devrait pas survivre très longtemps.