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Bluetooth : le sans-fil peine encore à communiquer

Réuni en congrès annuel à Amsterdam, le consortium Bluetooth reconnaît les difficultés persistantes à faire communiquer entre eux les milliers d’équipements qui utilisent ce standard de communications sans fil sur de courtes
distances.

Faire dialoguer sans peine ?” par ondes radio ?” téléphones mobiles, micro-ordinateurs, assistants numériques, caméras, lecteurs audio ou autres périphériques numériques… Cette situation idéale, promise depuis la
création de Bluetooth, peine à se concrétiser. Dernière tentative en date : Sony, qui vient d’annoncer le programme ‘ Feel ‘ dans lequel il s’engage à faire communiquer, sans intervention de l’utilisateur, ses propres produits
Bluetooth.

Des initiatives tous azimuts

Conscient du problème, le consortium avait pris les devants, en créant, en décembre 2002, le programme ‘ 5 minutes ready ‘ ?” ou comment faire communiquer deux appareils via Bluetooth en moins de cinq
minutes…Six mois après, Anders Edlund, directeur marketing de Bluetooth, estime que l’essentiel de la mission est sur le point d’être accompli : ‘ Nous allons publier, durant l’été, des guides de mise en
 ?”uvre pour les industriels de la micro-informatique et de la téléphonie mobile. Suivront, d’ici à la fin de l’année, d’autres références pour les constructeurs d’assistants numériques, de caméras, de casques, de
claviers… ‘
Anders Edlund reconnaît à ce titre qu’il n’est pas évident de faire dialoguer des constructeurs de différents secteurs industriels, qui, jusqu’à présent, n’avaient pas de relation entre eux. D’où la création de ‘ unplugfest ‘,
des séances de tests d’interopérabilité, et de la plate-forme de référence ‘ Designed profil interoperability tester ‘.

Une norme pas toujours respectée à la lettre…

Un travail qui commence à porter ses fruits, selon David Curl, responsable de la communication de TDK Systems : ‘ d’un point de vue général, nous constatons que les choses se sont nettement améliorées en
deux ans, depuis que le consortium Bluetooth a fait de l’interopérabilité un enjeu crucial. ‘
Interrogé sur les soucis éventuels rencontrés par ses clients, Philips ?” par la voix de Rob Hoeben, son responsable marketing des produits sans fil ?” estime qu’avec les versions 1.1 et 1.2 de Bluetooth, les
problèmes de connexion entre équipements ont quasiment cessé. ‘ Il suffit que les constructeurs respectent les spécifications au moment de la conception des puces et des programmes pour que cela
fonctionne. Le problème est que beaucoup de fabricants intègrent désormais Bluetooth, sans prendre toutes les précautions pour s’assurer de la compatibilité de leur produit. ‘

… et des logiciels difficiles à paramétrer

Dieter Kossessa, responsable marketing des systèmes informatiques chez Toshiba Europe, est plus dubitatif : ‘ Bluetooth nécessite une phase d’apprentissage, surtout parmi nos clients grand public. Les retours
que nous avons de leur part concernent surtout leur difficulté à s’adapter aux logiciels de connexion propres à chaque constructeur, et à les paramétrer correctement. ‘
Alors, problème inhérent à la norme Bluetooth ou aux logiciels de configuration installés sur les matériels ? Anders Edlund a sa vision des choses : ‘ Il est clair que nous devons rendre cette
technologie plus accessible auprès du grand public, et que notre consortium est là pour aider ses membres dans ce sens. Mais, à mon avis, il s’agit plus d’un problème d’usage que d’interconnexion entre équipements. ‘
Et de citer, pour preuve, la dernière version de l’assistant numérique Sony Clié, qui interroge l’utilisateur sur les fonctions sans fil détectées automatiquement (Bluetooth, GPRS) et lui demande sil souhaite procéder à leur
activation.

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Laurent Campagnolle